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PETITE CONTRIBUTION A L’HISTOIRE D’ANGLET par Alfred LASSUS(publié avec l'autorisation de son épouse)IntroductionAngles (en 1188), Angled (en 1258), Angleto (en 1281) et Anglet (en 1334 : parrochia Sancti Leoni in Anglet), tels sont les noms relevés par le regretté Eugène Goyhéneche dans sa thèse sur l’onomastique du nord du Pays Basque. Mais c’est l’abbé Jean Bidache, béarnais décédé le 10 novembre 1896 à Pau, qui, avec acharnement, déchiffra les textes latins et gascons du Cartulaire de Bayonne, appelé Livre d’Or et allant du X ème au XIII ème siècle. L’ouvrage qu’il préparait : " Le Livre d’Or de Bayonne ", fut édité après sa mort, en 1906, avec la participation de Pierre Yturbide et des chanoines Daranatz et Dubarat. Cette œuvre permit de connaître les noms de paroisses, de quartiers, de maisons, de moulins et d’autres lieux de Bayonne et des environs de cette ville, dont quelques uns d’Anglet. Depuis, plusieurs auteurs ont contribué à écrire l’histoire d’Anglet, dont Madame Dufetel, les Amis Gascons et Béarnais, Messieurs Claude Bénavidés, Hector Iglesias, Pierre Hourmat et surtout Jean dit Manex Goyhénetche, historien rigoureux. Le but, ici, n’est pas de réécrire l’histoire d’Anglet, mais, tout en rappelant divers textes, d’apporter quelques informations complémentaires, notamment sur les prêtres, les abbés (maires-abbés), les hôteliers durant le XVII ème siècle, en complément éventuellement de ceux déjà cités, et aussi sur certaines maisons, avec pour quelques unes, leur propriétaire bayonnais.
1096 : Bérindos ; 1125 : moulin qui est sur le chemin de Sincos ; 1149 : Urcos et Bérindos ; 1150,1170 : Johannes de Bérindos et la terre de Sincos ; 1150,1170 : Loubet de Sincos et Marie, sa belle-fille, vendent toute la terre inculte de Sincos ; 1150,1170 : verger de Fondarrague ; 1198 : dîmes de Bérindos, Urcos, Hanecourbio, Sincos , Andoz, Urruzaga, Le Lena, Usetarren, Hondériz, Ygasc, Béfinos, Belai, Navariz, Fauségui, Balaisson et du marais au-delà du moulin de la Muhale ; 1199 : paroisse de Saint-Léon, Urcos, Ucetarren, vergers d’Ucetarren et d’Urcos ; 1266 : Homo Sancto Marie à Hucetarren. A Sincos, Arnau W. de Sincos. Il ressort donc que les principaux quartiers étaient ceux de Brindos et de Sutar, mais qu’apparaissent aussi ceux d’Ygasc (Chambre d’Amour) et de Béfinos (Bahinos). Remarques sur la (les) paroisse(s) d’AngletIl est rappelé que c’est la paroisse Saint-Léon qui fut citée pendant tout le Moyen Age. L’église, située aux portes de Bayonne, trop petite, fut démolie en 1577. La nouvelle église, achevée en 1583, subit restauration et agrandissement en 1630 et en 1659. Un bayonnais, Sancin de Maubec, sollicita en 1599, l’autorisation de construire une chapelle en l’honneur de Saint Léon, dans le pré qui est hors la porte de Saint-Léon, mais dans la juridiction de la ville (AC Bayonne, BB-15). Plus tard, Louis XIV ordonna la démolition de cette chapelle et de l’hôpital qui se trouvaient dans l’alignement du chemin de la place de Bayonne (AC Bayonne, AA-27). La dite chapelle fut démolie avant 1680. Ce fait qui concerne la ville de Bayonne est cité afin de bien distinguer les chapelles ou églises nommées Saint-Léon. Si c’est la paroisse d’Anglet, et non de Saint-Léon, dont le nom fut retenu, dès avant la fin du XVI ème siècle, il y a lieu de préciser que Bérindos (Brindos) et Sustarren (Sutar) furent aussi désignées comme paroisses. Ainsi, la ville de Bayonne offrit 12.000 livres pour l’achat de la juridiction de Biarritz, Anglet, Sutarren et autres paroisses de Labourd (AC Bayonne, BB-15, 1593-1600). Ce texte prouve que Sutarren fut, durant une certaine période, considérée comme paroisse. Il en est de même pour Bérindos (Brindos). Car, la maison Belay, à la date du 29 janvier 1515, fut mentionnée comme située en la paroisse de Brindos (AD Pau, H-72). Le 14 septembre 1519, à Brindos, se chanta la messe avant les élections municipales (AC Bayonne, CC-162 et Registres Gascons T2, page 230 et renvoi 1). Ainsi se trouve justifiée la note portée par les chanoines Daranatz et Dubarat dans leur ouvrage " Recherches sur la ville et l’histoire de Bayonne ", note dans laquelle ils précisent que la paroisse de Brindos, ainsi citée, semblerait prouver que ce quartier était pourvu d’un service religieux. Dans le procès qui eut lieu à partir de mars 1541, et qui dura de nombreuses années, il s’agit de déterminer si la maison Busquet se trouvait dans la juridiction de Bayonne, ou au Pays de Labourt, dans les paroisses d’Anglet et de Brindos. Par ailleurs, dans un acte du biltzar du 9 avril 1562 (AM Saint Jean de Luz, BB-1, L 6), parmi les personnes réunies, sont cités : Jehannes de Sansco, abbé de Biarritz, faisant aussi pour Augeron de Gallin, abbé d’Anglet et de Brindos, et aussi Augeron de Naubeys, abbé d’Anglet et de Brindos. Y avait-il un représentant d’Anglet et un autre de Brindos ? En outre, le 22 mars 1640, était citée la paroisse d’Anglet, Brindos et Sutarren (AD Pau, IIIE 3624). Tout prouve donc que Brindos et Sutar étaient les quartiers les plus importants d’Anglet. Quelques habitants d’Anglet en 1524 (AC Bayonne, AA-6)Estebenon de Massanges dit de capdeboscq ; Augeron de Hirigoyen ; Yaques de Dalbaiz, seigneur de l’ostau de Larrare ; Guillaume de Letappi, seigneur de la maison de Latchaquy ; Compagnet de Monbrun ; Per Arnaud, seigneur de la maison de Hiriart, beau-père de Compagnet ; Jacmot de Monbrun, seigneur d’Aubergary ; Saubadon de Saraspé ; Augeron de Saraspé ; Saubadon de Capdebosc ; Menjon de Naubeys ; Menjon Duvignau ; Etienne de Mimiague ; Jean de Monthory ; Jeannot de Catherinotte ; Jean de Lecabane ; Jeannot de Bastan ; Jacmot de Jauréguy ; Augeron Dubacqué ; Pétrico de Labourdique ; Jean de Caparitz ; Johan de Hausséguy ; Jammot du Basta ; Jeannot de Lostalot ; Martin de Harambillete ; Mengeon de Capdebosc dit Le Roy ; Etienne de Messanges ; Jeannicot de Capdebosc ; Matinon de Teuler ; Sancin d’Appays ; Etienne de Hiriart ; Peyrot de Jauréguy ; Peyrot de Montaury ; Jean de Bélite ; Arnaud Guilhem autrement Bonneits ; Barthélémy de Hausquette ; Peyrot Dihaussi et Arnaud guilhem de Haubergary. Quelques prêtres d’Anglet En 1524, Me Jean de Lalande, chanoine de Bayonne et curé de saint-Léon. En septembre 1568, Me Jehan de Haiet, âgé de 61 ans, chanoine de Bayonne et curé de Saint-Léon depuis 12 ans. Me Pierre de Laclau, aussi chanoine de Bayonne, nommé en 1607 par Mgr d’Echaux, évêque de Bayonne. Me Jehan de Hausséguy le Vieux, vicaire en 1613,1617. Me Jehan de Hausséguy le Jeune, vicaire en 1616, 1644 et décédé avant le 11 avril 1646. Me Etienne Durcos, vicaire en 1615. Me Jean Dufourg, vicaire en 1636. Me Jean de Hiribeyty, curé de Sare, décédé à Anglet le 14 avril 1678. Me Jacques de Laclau, chanoine de Bayonne, curé d’Anglet en 1660 et jusqu’en 1667/1668. Me Augier de Sandoure, vicaire en 1660,1665. Me Jean de Vignau (Duvignau), fils de Saubade de Montory, décédé à Anglet le 29 mars 1679. Me Joannis de Hitze, vicaire en 1661, 1669. Me Guillaume de Laur, curé d’Anglet en 1668.Me Jean Detcheverry, puiné, écolier en 1660, ayant pris l’ordre de sous-diacre, vicaire en 1667 et décédé à Anglet le 12 septembre 1692. Me Bernard de Fossecave, chanoine de l’église collégiale de Saint-Esprit, curé d’Anglet en 1674. Me Pierre de Bidart, curé d’Anglet, décédé en 1681. Me Charles de Sorhaindo, curé en remplacement de Pierre de Bidart. Il y a lieu de préciser que, suivant la tradition en la paroisse d’Anglet Saint-Léon, si le curé était basque, le vicaire était béarnais, et inversement, si le curé était béarnais, le vicaire était basque. En 1619, Domeings de Hiribeyty était benoîte de la paroisse. Les prébendes : la plus ancienne est celle de Saraspé, fondée en 1385, et dont le patron était, en 1660, Collau de Lamothe, sieur de Saraspé, époux de Gracy de Lanne, le titulaire étant à cette date Me Jean de Peirecaube, écolier et clerc tonsuré, en remplacement de François de Ces. Parmi les autres prébendes, existaient : celles de Hitze, de Sarricouet fondée le 25 octobre 1660, de Joan d’Hiribeyty et d’Etcheverry, fondée le 23 avril 1741. Quelques abbés (maires)En complément de ceux cités par Manex Goyhénetche : En 1562, Augeron de Naubeys. En 1613, Esteben de Teulé. En 1617, Saubadon de Saint-Jéhan. En 1620, Jehan de Casenabe. En 1621, Marticot de Hausséguy, sieur de Hausséguy. En 1623, Arnaud de Boney. En 1627, Jehannés de Lafargue, sieur de Saricouette. En 1633, Marticot de Hirigoyen dit Hausséguy. En 1641, Arnaud Duvignau, qui assista au biltzar d’Ustaritz le 27 août 1641. En 1644, Bernat de Hiribeyty. En 1661, Arnaud Duvignau. En 1664, Arnault de Mansiet. En 1667, Laurens de Mimiague, sieur de Francèze. En 1674, Martin de Salenave. Quelques hôtels et hôteliers (au cours du XVII ème siècle)En 1630, Pierre de Bertière, marchand hôtelier. En 1634, Martin Daguerre, hôtelier. En 1640, Mathieu de Brun, laboureur et hôtelier. En 1641, Joannes Detcheverry, sieur de Guichon, marchand hôtelier d’Anglet-Sustarren. En 1646, la maison et hôtellerie de Jauréguy. En 1653, Johannés de Bessuye dit de Hitze, sieur de Maisonnave, marchand hôtelier. En 1667, Pierre de moura, maître tisserand et hôtelier. Les Registres ParoissiauxDes registres de baptême ont été conservés depuis 1613. Certaines familles, bien que résidant à Anglet, firent baptiser leur enfant à Bayonne. Ainsi, dans les registres de Bayonne, figurent quelques uns de ces baptêmes : Le 18 janvier 1598, Jean, fils de Saubadon de Boney et de Catherine de Saint-Jean. Le 10 août 1599, Saulvade, fille de Petri de Mimiague et de Jeanne de Hausséguy. Le 4 septembre 1600, Raymond, fils de Salvadon de Hitze et de Marie de Jauréguy. Le 21 décembre 1600, Charlotte, fille de Guillemoton de Lansolis et de Marguerite de Hausséguy, de Chabiague, avec pour parrain : Pierre de Lansolis, sergent royal. Le 16 avril 1601, Marie, fille de Jean de Montori et de Jeanne de Rolat( ?). Le 14 juillet 1602, Jeanne, fille de Pierre de Laborde et de Jeanne de Saint-Jean, sieur et dame de Lesquerdo, le notaire Miquéou de Laborde étant parrain. Le 2 septembre 1603, Jeanne, fille de Jean Petit Damestoy et de Marie de Noguéro, sieur et dame de Lostalot. Le 14 octobre 1602, Bertrand, fils de Jean Lebon de Tilh et de Jeanne de Laborde. Le 20 octobre 1602, Grace, fille de Bertrand Duvignau et de Marie de Jauréguy, sieur et dame d’Aubergari, etc … Il y a lieu de préciser que, selon la coutume en usage au Pays Basque et aussi en Béarn, les personnes étaient quelquefois mentionnées, soit sous le nom de la maison habitée, soit sous le nom patronymique de leur père, et ceci durant une partie du XVII ème siècle et même, dans certains cas, au début du siècle suivant. Un exemple est celui qui figure dans un acte notarié du 11 mars 1640. Dans ce document, est citée Marie de Hausséguy (fille de Marticot de Hirigoyen, sieur de Hausséguy, et de Marguerite Duvignau) qui contracta mariage le 12 mars 1629 avec Pierre de Lalanne (fils d’Amanieu de Sourrouille, sieur de Lalanne, veuf d’Estebenotte du Rougnet ?). Les deux futurs mariés étaient donc désignés sous le nom de la maison habitée par leurs parents. Cet usage ne facilite pas les recherches effectuées par les généalogistes. Il en résulte aussi que des personnes dont le père avait un nom basque, pouvaient être mentionnées sous un nom gascon et inversement. Car, surtout dans les quartiers de Brindos et Sutar, et avant 1650, étaient notamment citées les maisons : Adamérénéa, Aguerre, Amestoy, Arritzague, Armendaritz, Bétrico, Borda, Berrault, Chabiague, Crutchette, Etcheverry, Esquer (ce nom se trouve aussi à Saint Jean de Luz), Guichon, Harambillet, Harcé (Diharce), Hiriart, Hirigoyen, Hiribeyty, Hitze, Hondaro, Jauréguy, Petit Jauréguy, Grand Jauréguy, Joanchoury, Landalde, Latxague, Sainte-Marie (nommée plus tard Maria), Mendiboure, Miquautoréna, Ondritz, Salleverry, Sarricouette (nom qui se trouve encore à Bardos), Urcos, Urrusaga, … Mais il faut constater qu’avec l’expansion d’Anglet, il y eut beaucoup plus de maisons portant un nom non basque. Informations diverses concernant certaines maisons d’AngletLe bien noble d’Arritzague (Harritzague, Arrissague, Arrusague, …). En 1198, étaient citées des dîmes, dont celle d’Urruzague. Ce nom fut-il modifié au cours des siècles, et devint-il Arrusague puis Arritzague ? Si ce n’est pas évident, selon Manex Goyhénetche, il est très possible qu’il s’agisse du même lieu. Hucetarren est bien devenu Sustarren puis Sutar, et autres exemples, Jauréguiberry transformé en Jauriberry puis Jolliberry (à Bardos), et Ansogarlo nommé plus tard Ansoorlo puis Ansoborlo. Le moulin et la forêt d’Arrissague appartenaient en décembre 1389 à Jeanne, dame du château de Saint Pierre d’Ivarren (Saint Pée), héritière de P. de Puteo de Bayonne, informations relevées par Eugène Goyhéneche qui, dans sa thèse, précise en outre que ces biens, concédés à Pierre de La Fyte de Bayonne le 6 janvier 1390, furent attribués à ladite Jeanne de Saint Pée en 1393. Cette famille noble en resta propriétaire durant plusieurs siècles, motif pour lequel le moulin d’Arritzague était cité bien noble. Dans un acte notarié du 13 février 1634, il est précisé que par contrat du 24 janvier 1590, le défunt noble Jean Paul d’Amou, Seigneur baron du dit lieu de Saint Pée, bailli du Labourd, vendit pour 18.000 livres, à pacte de rachat de cent ans, la maison noble, le moulin et le bois d’Arritzague lui appartenant, situé en la paroisse d’Anglet, quartier de Brindos, à Pierre de Seignant, vivant, prévôt royal de la monnaie de Bayonne. Le vendeur et l’acquéreur étant décédés, l’acte de 1634 fut signé par Isabeau de Sorbé, veuve de Seignant, noble Jean d’Amou fils et Jean de Seignant, bourgeois de Bayonne ; les témoins étant Me Laurent d’Arcangues, procureur du roi au baillage de Labourd et Me Guillaume Duprat, huissier au siège de Bayonne (AD PA Pau, IIIE 3618). Par ailleurs, Pierre de Seignant acquit de la commune, vers 1689, 4 journées de terre, maris et barthe du padouan, commun de la ville de Bayonne, sis au lieu et territoire d’Arutzague (AC Bayonne, DD-8) et dans les années 1690, il procéda au curage des ruisseaux du dit padouan (AC Bayonne, DD-25). Par ailleurs, une saisie eut lieu (AC Bayonne, GG-205), à la requête des Ursulines de Saint-Esprit, du moulin d’Harritzague appartenant à Jean d’Amou, bailli du Labourd. Parmi les meuniers ou habitants de ce moulin, furent cités : En 1634, Sancin de Douat. En 1636, Miquéou Dubrana et sa belle-fille, Marie de Junqua. En 1661, Martin de Brana et Arnault de Lasserre. En 1671, René de Ségas. Le domaine de Belay. Il est rappelé que deux domaines, mentionnés sous ce nom, existaient l’un à Anglet et l’autre à Biarritz. Celui qui est cité en 1198 dans le " Livre d’or de Bayonne " est celui situé au quartier Bérindos, donc à Anglet. C’est donc par erreur qu’un professeur spécialiste des noms de maisons médiévales du Pays Basque a cité pour Biarritz la maison noble de Belay en 1198. La même erreur a été commise par Foltzer dans son ouvrage " Au temps jadis de Bayonne " (3ème série, page 115), lorsqu’il cite Joannis Duvergier, sieur de Belay d’Anglet, alors qu’il était sieur de Belay à Biarritz. Selon le Dr Laborde, le fief de Belay à Biarritz comprenait en outre les métairies de Sabaou, d’Haraout, de Paillet et de Pioche, et le moulin de Belay dont l’étang occupait une partie des terrains du Helder. Autre précision, le 27 mai 1568, un accord entre Bayonne et Biarritz fut passé dans la chapelle de Belay, sise au bourg de Bas, c'est-à-dire au Port-Vieux. Le château de Belay se trouvait sur la place à proximité de ce port. Il fut démoli vers la fin du XVII ème siècle, et le dernier vestige disparut vers 1840. Enfin pour éviter toute confusion, dame de cette maison noble, Menjotte de Belay épousa vers 1430 Augerot de Lahet, Seigneur de la maison noble de Lehétia de Sare, bailli de Labourd de 1454 à 1462, et leur fils, Bertrand de Lahet devint évêque de Bayonne. Belay d’Anglet : ce domaine fut donc cité dans le " Livre d’Or de Bayonne " en 1198, dans le quartier de Bérindos et selon un document du 29 janvier 1515, il était dans la paroisse de Bérindos (AD PA Pau, H-72). Avant 1621, il appartenait à Jean de Castetnau, avocat de Bayonne, époux d’Estébenotte Daguerre, ayeux du chanoine Veillet, l’historien de Bayonne. Dans son testament du 30 août 1621, le dit Castetnau déclara posséder divers héritages, dont celui de Belay d’Anglet. Il ne peut être précisé lequel de ses six enfants hérita de ce bien qui fut acquis le 24 septembre 1661 par messire David de Chéverry (aussi Detcheverry), né le 11 mars 1606, conseiller du roi, fils de Guillaume de Chéverry et de Marie de Naguille. David avait épousé le 25 février 1629 (avec contrat du 3 juin 1628) Marie Veillet, fille aînée de Pierre Veillet et de Marie Dulivier, sa première femme. Il est certain qu’il existait des liens familiaux entre les Castetnau et David de Chéverry, acquéreur de Belay, car il y avait des Veillet dans les deux familles. Veuf depuis 1656, le dit David de Chéverry se remaria, suivant le contrat du 9 janvier 1666 à noble dame Anne de Beaujeu. Le 24 avril 1676, fut établi l’inventaire des biens de Messire David Detcheverry, décédé. C’est son fils, Joseph Detcheverry, écuyer, issu de son second mariage, qui hérita du domaine de Belay d’Anglet, domaine qui par lettres royales du 3 juin 1676, fut anobli par le roi Louis XIV, jusqu’à concurrence de 200 arpents de terre (l’arpent variant de 30 à 51 ares suivant les pays). Ces lettres d’anoblissement avaient fait l’objet des formalités à la Chambre des Comptes au Parlement de Bordeaux. Elles devaient aussi être enregistrées au baillage de Labourd. Veuve, dame Anne de Beaujeu se remaria à Messire Jean Rolland de Siminin, dit aussi de Saint-Mesnin. Le 23 juin 1700, procédant en qualité de procuratrice de son fils, Joseph Detcheverry, écuyer, elle obtint des abbés et jurats d’Anglet leur consentement à l’enregistrement des dites lettres de noblesse. Toutefois, une rectification fut nécessaire. Car, selon ces lettres, dont un extrait a été publié par Foltzer, le bien de Belay comprenait un moulin. Devant les abbés et jurats d’Anglet, Anne de Beaujeu reconnut n’avoir aucun droit sur le moulin appartenant à la communauté d’Anglet. Cette déclaration lui permit d’obtenir le dit consentement. Dans l’accord conclu le 23 juin 1700, sont cités tous les biens de Belay : la maison de Belay avec deux autres maisons, des jardins, bois de haute futaie, verger, prairie, champ labourable, vignobles dont l’un situé près de la mer, avec les limites, toutes mentionnées dans l’acte établi le 23 juin 1700, par Me Harostéguy, notaire. Manex Goyhénetche, dans son ouvrage, a précisé qu’en l’an II, ce bien noble appartenait à la famille Laborde-Noguez , puis à celle de Chégaray à partir de 1801. Depuis le début du XX ème siècle, et peut-être avant, ce domaine est connu sous le nom de Quesnel. L’héritage ou métairie de Bergouey (et son moulin à vent). Au début du XVII ème siècle, cette métairie appartenait à l’avocat bayonnais fils de Guillaume de Castetnau et de Jeanne de Laduchs, Jean de Castetnau, époux d’ Estébenotte Daguerre, ceux-ci ayeux du chanoine Veillet, l’historien de Bayonne. Dans son testament du 30 août 1621, le dit Jean de Castetnau déclara posséder divers héritages, dont celui de Belay. Mais il possédait aussi à anglet, au quartier de Brindos, la métairie de Bergouey dont l’héritière fut sa fille Marie de Castetnau, née à bayonne le 11 juin 1600. Celle-ci contracta mariage le 17 décembre 1625 avec Pierre de Saint-Jean, fils de Jeanne de Belsussary, veuve de Saubat de Saint-Jean. Selon le contrat, l’héritage de Bergouey comprenait la maison, un pressoir, un moulin à vent, une vigne, un verger à pommiers, des bois ainsi que des terres cultes et incultes. Ces précisions enlèvent le doute, émis par certaines personnes, concernant l’utilisation de la tour de Lannes. Cette tour est le reste de ce moulin à vent qui était situé sur une des hauteurs d’Anglet, à environ 70 mètres au dessus du niveau de la mer. Le nom de Lannes, sous lequel elle est nommée, est celui d’une famille qui en fut, par la suite, propriétaire. Roué de Ségas, marchand de Bayonne, résidait en 1661 dans la métairie de Bergouey. Joannés de Nougués, qui y était le métayer, y décéda le 24 novembre 1684. Le moulin de Brindos. Ainsi que l’a précisé Manex Goyhénetche, le nom de Bérindos se trouve cité dès l’année 1083 dans le " Livre d’Or de Bayonne " : in villa de Berindos. Se portant donc caution, les fidéjusseurs furent Auriol Inge de Nalbais et Enec de Bérindos. En 1149, un échange intervint concernant les dîmes d’Urcos et de Bérindos. Vers 1150, Johanes de Bérindos vendit à l’évêque et aux chanoines de Bayonne le quart de la terre de Sincos. Plus tard, et ceci est déjà précisé ci-dessus, fut citée la paroisse de Bérindos, nom qui était aussi celui d’un quartier et de personnes d’Anglet. Il y eut, en outre, le vieux moulin de Bérindos dont, faute de sources précises, il apparaît difficile de déterminer la date de construction. Par une déduction, sans doute un peu hasardeuse, Mme Dufetel cita la date de 1149 pour ce moulin. Or, cité ci-dessus, intervint à cette date l’échange qui concernait la dîme de Bérindos, le moulin n’étant pas alors cité dans le texte du " Livre d’Or de Bayonne ". Mais il ne peut pas en être déduit qu’il n’existait pas à cette époque. Entre 1125 et 1133, Arnaud, chanoine, donna à l’église de Bayonne, la moitié du moulin qui était sur le chemin de Sincos, et cette maison se trouvait dans le quartier de Brindos. Il est donc bien certain qu’il y existait un moulin, et il est très probable qu’il s’agissait du moulin de Brindos. Il est en outre certain qu’il existait avant 1473, car, à cette date, il appartenait à Boniface de Laduchs, probablement le Jeune, seigneur de Lesbay et bourgeois de Bayonne, marié à Saubadotte de Lahet. Ce moulin et celui de Bériotz furent saisis en 1473 pour garantie de 1.100 ducats déposés entre ses mains par ordre du roi (AC Bayonne, GG-152). Dans son testament du 2 août 1519, Mgr Bertrand de Lahet, évêque de Bayonne, déclara avoir acheté le moulin de Brindos de la maison de Lesbay. En 1597-1598, un procès fut intenté contre Pierre de Saint-Jean, compagnon apothicaire pour un coup d’épée donné à la meunière de ce moulin (AC Bayonne, FF-31). Parmi les meuniers ou les personnes qui y habitèrent, sont connus : en 1621-1622, Jehan de Pomiers, fils et héritier des défunts Jehan de Pomiers et de Marie Daguéressar. En 1649, Sancin de Douat et en 1697, Pierre Dufourcq . Plus tard, un capitaine de navire de Biarritz, Adam Manesca, commanda en 1750 " Le Robuste ", navire négrier de 550 tonneaux et percé de 24 canons. Il effectua le voyage vers le Sénégal et, de là, il transporta 1.000 noirs esclaves vers la Louisiane. C’est probablement le profit qu’il retira de ce voyage qui lui permit d’acquérir le moulin de Brindos. Busquet. Dans leurs ouvrages, Mme Dufetel ainsi que Manex Goyhénetche ont cité cette maison qui fit l’objet d’un procès afin de déterminer si elle était située dans la juridiction de Bayonne ou dans les paroisses d’Anglet et de Brindos, en Pays de Labourd. Ici seront données quelques précisions sur les personnes qui s’opposèrent lors de ce procès. S’agissant du primfief (rente) et de la directité de la maison Busquet, celle-ci dépendait de la maison noble de Luc dont le sieur était Laurent de Prat, écuyer. De Catherine de Navailles, sa première épouse, il avait eu un fils, Augier de Prat, aussi écuyer, décédé avant 1555 et dont la fille héritière était Magdeleine de Prat. Mineure en 1555, ses tuteurs étaient Mes Jéhan d e Prat et Jacques de Sallies. Veuf, le dit Laurent de Prat épousa en secondes noces (avec contrat du 14 novembre 1538), Catherine de Lalande. Il testa peu de temps après, le 29 décembre 1538, mais la date de son décès n’est pas connue. Plusieurs procès eurent lieu avant mars 1541, entre Augier de Prat (qui décéda entre 1541 et 1555) et Catherine de Lalande, veuve de Laurent de Prat, demanderesse. Celle-ci revendiquait le primfief et la directité de la maison Busquet, car dans son contrat de mariage, son défunt mari lui assigna tous les biens de la maison de Luc non assignés à son premier mariage avec Catherine de Navailles. Fils de cette dernière, Augier de Prat soutenait le contraire, car la maison Busquet était située à Anglet et Brindos, au pays de Labourd. La demanderesse maintenait que la dite maison était située dans la juridiction de Bayonne. La transaction intervenue entre eux fut homologuée et autorisée par le Sénéchal des Lannes ou son lieutenant au siège de Dax où le dit procès était pendant le 7 mars 1541. Par ailleurs, Catherine de Lalande produisit une reconnaissance, datée du 26 février 1447, de la rente contentieuse faite aux sieurs et dames de la maison de Luc aux fors et coutumes de la ville de Bayonne. Le 8 janvier 1555, les dits de Lalande et de Sallies décidèrent que le différend soit examiné en la cour de céans sans la renvoyer devant le Sénéchal des Lannes au siège de Dax. L’enquête en vue d’établir que la maison Busquet était dans la juridiction de Bayonne commença les 1er et 3 août 1555. Le 1 er août, Saincte Croix, représentant la dite de lalande, conclut que Jéhan de Prat, tuteur, étant fils de la demanderesse, " ne devoit estre nommé en la dicte cause ", et que Sallies devait poursuivre seul. Divers témoins furent entendus entre le 4 septembre 1555 et février 1570. De leurs déclarations, il ressortait que la maison Busquet dépendait de la juridiction de Bayonne. Cependant, Manex Goyhénetche, dans son ouvrage sur Anglet, cite un acte de bornage, effectué en 1618, établissant les limites entre Bayonne et Anglet, paroisse où est la maison Busquet. Parmi les personnes ayant habité cette maison, peuvent être citées : Martin de Capdeboscq, puis en 1568, son fils Martin de Capdeboscq. En 1617, Saubadon de Hirigoyen dit de Busquet, jurat d’Anglet. Sa fille, Catherine de Hirigoyen épousa Arnaud de Chicoy de Maisonnabe. Sieur de Busquet, jurat en 1615, il décéda avant 1629. La succession fut assurée par leur fille aînée et héritière de Busquet, Françoise de Maisonnabe qui contracta mariage le 6 septembre 1629 avec Etienne de Casenabe dit aussi Etienne de Junca, laboureur, habitant Anglet et décédé avant 1658. Né de ces derniers, Jean de Junca, héritier de Busquet, se maria avec contrat du 2 mars 1658 à Madeleine de Hiriart, tante de Joannes de Hiriart , sieur de Silhouette de Biarritz. Il est probable que la dite Françoise de Maisonnabe, veuve donc avant 1658, se soit remariée à Raymond de Hirigoyen décédé vers Août 1667, marié en deuxièmes noces en la maison Busquet. La métairie de Hondaro (à Anglet). Ce bien existait avant 1600. Il appartenait, au début du XVII ème siècle à Marie de Saraspe, veuve de Darrosette et fille de la maison de Grachico de Biarritz. Cette métairie, située au quartier de Brindos, comprenait la maison, le pressoir, une vigne, un jardin, un verger à pommes et des terres cultes et incultes. Elle confrontait les terres des maisons Durcos, Bessuye, Damnesty, Deharce et Saricouette. Marie de Saraspe, par contrat du 18 octobre 1608, vendit ce bien à Pierre de Hiriart, chanoine de l’église cathédrale de Bayonne et curé de Biarritz. Le 20 octobre 1620, ce dernier, pour la somme de 3.000 livres, revendit cette métairie à sieur Charles de Lalande, bourgeois et marchand de Bayonne, époux d’Estébenotte Dolives qui eurent six enfants nés entre 1610 et 1623. Leur fils Pierre de Lalande hérita de ce bien, ce qui lui permit de se faire nommer Pierre de Lalande de Hondaro, ou aussi Pierre de Lalande-Hondaro, seigneur baron de Hinx. En accolant à son patronyme un deuxième nom, il se distinguait ainsi des nombreux autres Lalande (de Gayon, de Gailhac, d’Anglade, de Luc, de Bériotz, …). Le dit Pierre de Lalande-Hondaro épousa en 1642 Jeanne Dirube, puis en deuxièmes noces, Marthe de Chala. A Bayonne, il fut jurat en 1647 et échevin en 1661. Par ailleurs, dans un acte notarié du 20 octobre 1665 (AD PA Pau, IIIE 4062), sont citées Jeanne de Hondaro, veuve de Loubon de Mimiague, et leur gendre, Me Jean de Lalande, conseiller du roi et lieutenant général en la Marine au siège de Bayonne. Autres informations : le 2 septembre 1620, fut célébré à Anglet le baptême d’Estébenotte, fille de Bernard de Murau d’Hondaro et de Jeanne de Castet, les parrain et marraine étant : Me Jean de Hausséguy et Estébenotte de Puyartin de Biarritz. En outre, le 8 septembre 1653 fut établi le contrat de mariage de Jean de Harriet, fils de Jean de Harriet, laboureur, demeurant à l’héritage de Hondaro, et de Jeanne de Soubiet, et de Domins de Lasserre, fille de Pierre de Lasserre, laboureur, demeurant à l’héritage d’Ondritz-Sutarren, et de feue Françoise Dorriotz, sa femme en premières noces (AD PA Pau, IIIE 3646). Montory (Montori). Ce nom n’est pas mentionné dans le " Livre d’Or de Bayonne ". Pourtant, il est très ancien à Anglet. Il est lié au monastère des religieuses de Saint-Bernard, couvent qui n’est pas à confondre avec celui des Bernardines créé par le vénérable abbé Cestac dans le courant du XIX ème siècle. Dans son ouvrage sur anglet, Madame Dufetel précise qu’en 1245, les religieuses de l’ordre de Saint-Bernard d’Esteyron fondèrent le couvent dit de Montori, sur la route de Biarritz. Par ailleurs, elle conclut qu’ " on ne sait pour quelles raisons les religieuses abandonnèrent de nouveau cette place pour fonder, juste en face, de l’autre côté de l’Adour, le monastère de Saint-Bernard, passant ainsi sous l’obédience de l’évêque de Dax ". Mais la lecture des contrats constituant le cartulaire de l’abbaye de Saint-bernard, et les précisions apportées, par ailleurs, par les chanoines Daranatz et Dubarat permettent d’apporter deux rectifications. L’objet de ces contrats est résumé par le chanoine Daranatz dans son ouvrage " Curiosités du Pays basque ". Le premier titre du dit cartulaire concerne une bulle du pape Innocent IV accordant, en 1245, des privilèges aux religieuses de l’abbaye de Saint-Bernard lès Bayonne. Le chanoine Pierre Veillet, historien, précisa que ce couvent fut nommé le plus souvent de Saint-Bernard, car il était situé depuis fort longtemps, et du moins, depuis 1245, sur la rive droite de l’Adour, à deux milles de la ville de Bayonne. Le nom de Montory apparaît, pour la première fois en mars 1264, dans le titre n° 56 du dit cartulaire. Il s’agissait du contrat de ratification fait par Pierre Duguri et Domenjon de Fausséguy d’une vente de terre, proche de la métairie de Montori, vente faite antérieurement aux dames de Montori par les paroissiens d’Anglet et de Balichon. Le contrat (57 ème titre) du 4 juillet 1277 concernait l’achat à Nordincho de Surubidz de la terre et métairie de Montori par l’abbesse et le couvent d’Esteiron qui, en outre, acquirent le 3 août 1285, de Pierre de Brouau, le quart du moulin de Hausquette et la terre voisine. Il n’y a pas de doute que le monastère de Saint-Bernard dit aussi de Betbeder ou d’Esteyron, qui existait en 1245 ou avant, était antérieur à l’achat fait par l’abbesse et les religieuses de ce couvent, des terres et de la métairie de Montory en 1264 et 1277. Ici ne seront pas cités tous les contrats mentionnés dans le dit cartulaire, mais dans tous ces actes, établis de 1245 à 1690, les dames de Montory ne sont citées qu’une seule fois en 1264, tandis que dans les autres conventions, figurent l’abbesse et les religieuses de Saint-Bernard (parfois nommées de Betbeder, ou d’Esteyron), ou l’abbaye de Saint-Bernard. En outre, ces contrats, pour la plupart, concernaient des biens situés dans les Landes. Tous ces faits permettent de conclure que le monastère principal était situé dans le quartier Saint-Bernard de la paroisse de Saint Etienne d’Arrive Labourd dépendant de l’évêque de Dax, et que Montory en était une annexe. C’était l’avis des chanoines Daranatz et Dubarat. Enfin, si les dites religieuses abandonnèrent cette annexe d’Anglet, ce n’était pas pour fonder de l’autre côté de l’Adour, le monastère de Saint-Bernard qui n’avait pas cessé d’exister depuis au moins 1245, mais pour revenir dans le couvent principal. Elles conservèrent, cependant, certains revenus ou avantages, notamment en affermant le 12 mars 1367 le moulin de Hausquette à Jean de Nicaster de Bayonne et en louant et donnant, le 15 juin 1440, à Sansot de Mimiague, les terres cultivées et incultes, les eaux, ruisseaux, padouans, pacages, le tout appelé Montory, moyennant que le dit Mimiague serait tenu de rendre à l’abbaye la cinquième partie de tous les fruits (froment, seigle, milh, fèves et pois, graines de lin,…). Mais les religieuses se réservèrent le bois de Montory, notamment dans un acte du 1 er mai 1456, Menjote étant son épouse et Arnaud de Montory son fils. Les dites religieuses firent d’autres donations : Le 12 mai 1445 à Johan de Larriu et à Guirautine de Honteires, sa femme, du verger de Hortin situé dans la paroisse d’Anglet, au territoire de la Muhale, " moyenant 60 blancs de prinfief, et sous droits et devoirs seigneuriaux ". Le 31 décembre 1458 à Arnauchons Daguerre et à Marote de Mimiague, son épouse, de toutes les terres, bois, barthes situés à Anglet au lieu appelé Fortni, moyennant " 40 blancs de prinfief ". Le 19 janvier 1559 à Joan de Montori certaines terres, proches de Montori, moyennant " cinq sols tournois de prinfief ". En outre, le 10 décembre 1511, fut établi, en faveur des dames de Saint-Bernard, un contrat de reconnaissance de 36 liards de prinfief par Guilhem Arnauton Decheverry sur son verger à Anglet, près de Montory. Il nous a paru utile de citer ces contrats afin de faire connaître les noms des lieux et des personnes d’Anglet qui y furent mentionnés durant cette période très ancienne. En 1617, Saubadon de Hirigoyen était dit de Montory. Il maria sa fille Menjotte (ou Guirautine) de Montory à Esteben d’Albaitz. Née de ces derniers, Domeings d’Albaitz épousa Auger Desperbent qui décéda avant le 2 avril 1654. Leur fils héritier, Dominique Desperben, aîné, était en 1680, sieur de Montory. La dite Domeings d’Albaitz, veuve, se remaria à Etienne Dutey. Mais la propriétaire de l’héritage de Montory était en 1658 Saubade de Lanebère, du bourg Saint-Esprit, épouse du sieur Nolibois. Devenue veuve dans le courant de cette année 1658, elle loua ce bien à Jean de Jousse et à Marie de Harriet (AD PA Pau, IIIE 4055). En 1669, Jean Duséré et Jeanne Duboscq demeuraient dans la métairie de Montory. De ces informations, il est permis de penser qu’à côté du bien de Montory existait une dépendance, la métairie de Montory. En septembre 1774, Jean Baptiste Fourcade, ancien capitaine de navire de Bayonne, déjà propriétaire de la maison de Joannico de Lembeye d’Anglet, acquit aussi le bien de Montory.
Autres anciennes maisons d’Anglet.Certaines existaient déjà en 1524. La plupart ont disparu. Diverses rues de la ville conservent leur nom. Certaines de ces maisons sont ici citées, ainsi que les noms de leurs habitants au début du XVII ème siècle. Ces informations ne sont pas exhaustives et mériteraient d’être complétées. Les noms des maisons et des personnes étaient écrits souvent différemment, selon les copistes. Ils seront mentionnés, ci-dessous, avec l’orthographe qui figurait sur les documents consultés. Le nom, entre parenthèses, suivant le nom d’une maison, est celui du quartier dans lequel elle était située.Adamérénéa (Sustarren). En 1653, Berthomieu et Pétry de Pinaquy, père et fils, laboureurs, étaient sieur vieux et sieur jeune de cette maison. Aguerre (Brindos). Vers 1630, en étaient sieur et dame, Esteben Daguerre et Catherine de Labarthe. Elle est décédée avant le 8 septembre 1654, date du contrat de mariage de leur fille, Marie Daguerre avec André de Soubaignat (Soulagnat, aussi Solleignac) natif de Garros en Béarn. En 1662, dame de cette maison, Gracy Daguerre était veuve de Marticot de Labourdique. Albaitz. En 1524, Yaques Dalbaitz était Seigneur de l’ " ostau de Larrare ". Le 3 juin 1619, eut lieu le baptême de Marie, fille de Auger de Hirigoyen et de Gracy du Cout, sieur et dame d’Albaitz. Alexandre. Marie de Hausséguy, dame de cette maison, décéda le 2 août 1689. Amestoy (Brindos). En 1618, furent cités Miquéou Damestoy, sieur d’Amestoy et Saubadine Damestoy, héritière (AD PA Pau, IIIE 4000). Amusty (Brindos). Fils de Vincent de Labarthe et de Marie Mimiague, sieur et dame de cette maison, Etienne (Esteven) de Labarthe fut baptisé le 6 juillet 1615. Il devint barbier (chirurgien) et en 1643, il demeurait à Orègue où il épousa Marguerite Deyhéretche. A cette date, Brunet de Castillon était maître d’Amusty. Sa fille Estébenotte de Castillon épousa Pierre de Lafargue qui décéda entre 1662 et 1665. Fils de ces derniers, Arnaut de Lafargue fut cité en 1671. Appitoys. En 1528, fut citée la borde d’Appitoys. En 1620, Jeanlebon Ducourau était dit d’Apitoitz. Argellas. Vers 1640, époux d’Izabeau Dumas, Jean de Laborde était dit d’Argellas. Leur fils, Laurent de Laborde, dit aussi d’Argellas contracta mariage le 9 septembre 1664 avec Marie Durcos, fille de Saubat Durcos dit Doupeyré. Arnauton (Sustarren). Selon un acte notarié de 1658, Joannes Detcheverry, marié dans cette maison, la trouva toute " ruinée et caduque ". Il en fit les réparations. Il décéda le 1er février 1678, et Catherine d’Armore, dame de cette maison, peut-être son épouse, mourut le 8 mars 1686. Leur fils, Esteven Detcheverry était, en 1685, tuilier. Aubergary. En 1395, fut cité Etienne de Bergary ou d’Aubergary. En 1524, Jacmot de Monbrun était sieur d’Aubergary, et à cette date, était aussi cité Arnaud Guilhem de Haubergary. Bertrand Duvignau et Marie de Jauréguy, aussi de cette maison, firent baptiser à Bayonne le 20 octobre 1602 leur fille Grace. Probablement veuf et remarié, le dit Bertrand Duvignau avait pour épouse en 1618 Catherine de Garat. En juin 1617, fut baptisé Jean, fils de Jean Duvignau dit d’Aubergary, et de Saubadine de Hirigoyen dite de Teule. Mais fille de Bertrand et héritière, N. Duvignau épousa Pierre dou Gailhou (de Guaillo ou de Gailhou) qui fut jurat d’Anglet en 1636 et en 1644. Son fils, Jean Dougailhou, alors veuf, se remaria le 18 octobre 1643 avec Marie de Saint-Jean, fille de la maison Doude Marye, belle sœur de Martin de Lahitton. Mais Dougailhou n’était pas probablement leur vrai nom, car, en 1662, le sieur d’Aubergary était Jean de Larrieu dit Dougailhou et, en 1667, il était nommé Jean d’Aubergary, sieur de cette maison. Augeron. Furent sieur et dame de cette maison, vers 1615, Augeron de Teule et Pinane de Jauréguy. Puis furent cités : en 1644, Jehan de Capduboscq, époux de Jehanne de Laborde ; en 1654, Augier de Capdeboscq et en 1669, Joannes Detcheverry, successivement, sieurs d’Augeron. Bastan (Bas). Furent cités en 1524, Jeannot de Bastan et Jammot du Basta ; puis en 1626, Jehan de Bastan, sieur de Bastan. Le 10 février 1656, Jean de Bastan, probablement son fils, aussi sieur de Bastan, qui sera jurat en 1674, contracta mariage avec Jeanne de Pardeillan, fille de Menjonin de Pardeillan et de Marie de Caparitz. Beaulieu. En 1649, Arnault de Larralde, écuyer, habitait probablement à Anglet cette maison qui appartenait en 1726 à noble Charles de Larralde, propriétaire par ailleurs de Larraldia (jadis Garat), de Miautz et de Sainte-Marie à Villefranque. Joannes de Martiquet, forgeron, qui demeurait à Beaulieu testa le 13 mai 1726. Bélite. Jean de Bélite était cité en 1524. En 1674, David de Pondarasse en était le métayer. Berraute aussi Berrault (Sustarren). Fille de Joannot de Massenave, sieur de cette maison vers 1600 et encore en 1619, Domeings de Massenave épousa Domenjotto de Lécomberry et leur fils Joannot fut baptisé le 21 avril 1619. Mais le nom de Massenave fut aussi écrit Casenabe. Ainsi, Jehannes de Casenabe était cité en 1621 comme sieur de Berrault et jadis abbé (maire) d’Anglet. En outre, en 1643, Menjoto de Lécomberry et son épouse, Domeings de Casenabe étaient sieur et dame de cette maison. Leur fille épousa en ou avant 1651 Anthoine de Mons. Peut être s’agissait-il de Domeins de Lécumberry qui, en 1662, avec Pétry de Sorhaitz (son nouveau conjoint ?) étaient les maîtres de la maison de Berrault. Bessuye ou Bessouye (Brindos). En 1606, en étaient sieur et dame, Augier d’Urcos et Menjoutine de Saraspé dont le fils Etienne fut baptisé le 19 septembre 1615. En 1652, héritier coutumier de cette maison, Pierre Darey avait pour épouse Etiennette Hausséguy qui décédera le 10 janvier 1680. Bertrand de la Crotz. En 1628, Bertrand de Hitze en était le sieur. Une autre maison, Esteben de la Croix, citée en 1660, avait pour maîtres Mathieu de Hitze et Marie de Hilloutine. Bétry aussi Bétrico (Sustarren). Joannes Damestoy, tuilier, en était le sieur en 1632, et en 1667, c’était Bernard de Sallenave. Biarnés aussi Béarnais. En 1629, Marticot de Laborde avait pour épouse Jéhanne de Béarnais. Leur fille, Joannote de Laborde, dite de Béarnais, épousa Jean de Capdebosq qui décéda entre juin 1651 et juillet 1652. En août 1651, Joanotte (Jeanne) Harambillet était dame et héritière de Béarnais. Il s’agissait de Jeanne de Bonney dite de Harambillet, dame de Biarnais qui avait épousé en 1651 (avec contrat du 15 mai 1561) Jean de Cazaux. Elle était fille de Jeanne de Laborde, dame de Biarnais, et sœur d’Arnaut de Bonney qui, en 1665, était sieur et héritier de cette maison. Les dits Arnaut et Jeanne étaient fils et fille d’Augier de Bonney qui, dans le contrat de mariage du 28 décembre 1634 de Jéhan de Lalanne et de Catherine de Laborde, fille de Jéhanne de Biarnais, veuve de Marticot de Laborde, était cité comme gendre de cette dernière, marié donc à sa fille Jeanne de Laborde. Augier de Bonney devait être né dans la maison Harambillet où, dans les années 1620 et 1630, Arnault et Marticot de Bonney étaient dits de Harambillet. Bitachon. Furent sieurs de cette maison, Esteben de Hirigoyen (décédé le 11 juillet 1689) et Coulau de Hirigoyen , celui-ci cité en 1661. Bonney. Cette maison existait en 1524, mais son nom était alors écrit Bonneits : Arnaud Guilhem autrement Bonneits. Avant 1600, y habitaient Saubadon de Boney et Catherine de Saint-Jean, son épouse, qui firent baptiser le 18 janvier 1598 à Bayonne Notre Dame leur fils Jean. En février 1616, fut marraine la dite Catherine de Saint-Jean dame de Bonney. Elle fut aussi marraine le 8 janvier 1620 d’Auger, fils d’Arnault de Bonney, son fils, et de Jeanne de Chose. Arnault de Bonney, probablement veuf, se remaria ; car en 1633, il avait pour épouse Marie de Hausséguy. Puis furent sieurs de cette maison, Pierre de Mimiague (décédé le 12 décembre 1678), son fils héritier Martin de Mimiague et, cité en 1679, Saubat d’Amesty, sieur jeune de cette maison. Broussé aussi Brousset et Dubroussé. Tuilier et laboureur, Jean de Castaignet était en 1644 sieur de cette maison, probablement époux de Domeings Detcheverry, dame de Broussé, citée veuve en 1663. Leur fille héritière épousa avant février 1669 Pierre de Lécomberry.
Caparitz. Cité en 1524, Jean de Caparitz prouve que cette maison existait déjà à cette date. Plus tard, selon les registres des sépultures, moururent : le 26 novembre 1680, Marguerite de Caparitz, dame de cette maison, veuve avant 1671 ; le 24 juillet 1680, Jean de Laurens, neveu, maître de Caparitz et le 7 juillet 1691, Martinotte de Caparitz, aussi dame de cette maison. Capdebosq aussi Capduboscq. Cette maison existait en 1524, date à laquelle furent cités Saubadon de Capdebosc, Jeannicot de Capdebosc et Estebenon de Massanges dit de Capdeboscq. Dans les années 1610 et 1620, Gracy de Hitze était dame de cette maison dont le sieur était Pétry de Naubeys dit Capduboscq, nommé aussi Pétry de Capdeboscq. Sa fille Saubadine de Capdeboscq épousa Oger de Gentieu. Fils de ces derniers, Arnaud de Gentieu dit de Capdeboscq fut nommé selon la coutume, Arnaud de Capdeboscq. Il décéda avant le 23 février 1681, date à laquelle fut citée sa veuve, Menjotte de Laurens. Mineur en 1681, Pétry de Capdebocsq était héritier de cette maison. Catherinotte aussi Cathalinotte. Cité en 1524, Jeannot de Catherinotte prouve l’existence à cette date de cette maison dont le sieur, en 1614, était Martin de Catherinotte. Son fils, Miquéou ou Michel de Catherinotte épousa Marie d’Etchepare. Fils aîné de ces derniers, Etienne de Catherinotte épousa, avec contrat du 10 mars 1647, Marie Duvignau dite d’Aubergary, belle sœur de Pierre Dougailhou. Il est probable que le dit Miquéou se remaria car, selon les dispositions du contrat de mariage du 27 février 1667, Jean de Mimiague, fils d’Esteben de Mimiague, sieur de Hitze, épousa Gracy de Cathalinotte, fille de Marie de Montory, veuve de Miquéou de Cathalinotte, et petite fille de Menjonin de Cathalinotte, sieur et acquéreur de la dite maison et de ses dépendances. Ce dernier était né vers 1580 et s’il fut nommé Cathelinotte après l’achat de cette maison, nous ignorons son nom patronymique antérieur. Chabiague. Ce nom est issu probablement d’Etchebiague car, en 1665, fut cité Jean Detchebiague. Avant 1600, furent sieur et dame de cette maison Guillemoton de Lansolis et Marguerite de Hausséguy qui firent baptiser le 21 décembre 1600 à Notre Dame de Bayonne leur fille Charlotte dont le parrain fut Pierre de Lansolis, sergent royal. Leur fils, Pierre de Lansolis dit Pierre de Chabiague épousa Jeanne de Jauréguy et leur fille Marguerite fut baptisée le 7 avril 1616. En 1647, Jeanne de Jauréguy, veuve de Pierre de Lansolis était citée avec son fils, nommé selon la coutume, Jéhan de Chabiagur, sieur de cette maison. Champéou aussi Campéou. Augeron Damesty dit de Champéou était, en 1617, jurat d’Anglet. Il était probablement marié à Estébenie de Teule, dame de cette maison qui fut marraine le 27 septembre 1616 pour le baptême de Marticot, fils de Bernard de Ma(i)gnan et de Saubade de Teule dits de Champéou. Leur successeur fut Auger de Champéou, marié en premières noces à Saubade de Massanges et remarié à Marguerite de Pardailhan, veuve de Miquéou de Laborde. Fils d’Auger, Pierre de Champéou était en 1678, sieur de cette maison. Cout. En 1618 et 1632, Augeron de Hausséguy était sieur du Cout. Mais, époux de Gracy du Cout (Ducout), il était aussi nommé Augeron de Hirigoyen dit de Cout. Il était probablement fils de la maison Hausséguy, où étaient sieur et dame au début du siècle Marticot de Hirigoyen et son épouse, Marguerite Duvignau. Selon la coutume, il était donc nommé soit Hausséguy, soit Hirigoyen. Leur fils, Martin de Hirigoyen fut héritier de cette maison et cité en 1658. Toutefois, selon un acte notarié du 29 novembre 1662, le bien du Cout (Joan du Cout) avait été légué à Vincent Veillet, fils de Domeings Duhalde, par Pierre Veillet, son père qui avait vécu avec la dite Duhalde, sa troisième femme. Darmendaritz. Vers 1630, Sauvadon Darmendaritz était sieur de cette maison. Veuf, le dit Sauvadon se remaria à Sauvade de Hirigoyen dite aussi Sauvade de Mimiague (décédée le 18 mars 1678). Premier fils né de cette nouvelle union, Coulau Darmendaritz épousa, avec contrat du 2 février 1665, Joanna-petite de Laroque. Fils aîné du dit Sauvadon, Jean Darmendaritz était charpentier (cité en 1669). Diharce aussi Harcé (Brindos). Cet héritage ancien comprenait des terres labourables, jardins, bois, taillis et prairies. En novembre 1661, Menjonnet de Saint-Martin prit à titre de " faisandure " ce bien appartenant à Saubat Detcheverry (Saint-Forcet), syndic de la ville de Bayonne, héritage obtenu du chef et hérédité de sa grand-tante, Marie Dalday, vivante, veuve de Pierre Dibarboure, échevin de Bayonne et trésorier en 1592. En 1647, testa Coulau Diharce, sieur de Harcé, fils des défunts Martin de Harcé et Catherine de Saraspé. En 1670, Esteben Diharce était sieur de cette maison Harcé. En 1692, il précisa qu’il était resté durant 5 ans dans la métairie de Parme appartenant à Mr de Lalande, lieutenant général de l’Amirauté. Douat aussi Saubat de Douat. Saubat de Douat et Françoise de Saint-Jean étaient sieur et dame de cette maison. Leur fils Etienne Douat contracta mariage vers 1655 avec Isabeau de Hitze, fille aînée de Jean de Hitze et de Jeanne de Hausséguy. Dufourcq. Furent sieurs de cette maison Menjou de Mimiague, cité en 1622, et Esteben de Hirigoyen en 1654. Duvignau. Cité en 1524, Menjon Duvignau prouve l’existence de cette maison à cette date. Deux prêtres issus de ce même lieu furent vicaires d’Anglet dans les années 1615 : Me Jéhan Duvignau le vieux et Me Jehan Duvignau le jeune. Furent sieurs de cette maison : en 1658, Auger de Bonney et, en 1661, Menjonin de Hiriart nommé aussi Menjonin de Bonney dit Duvignau lors de son décès le 12 septembre 1679. En 1669, furent cités Raymond de Lafourcade et son gendre, Joannes de Bonney et, en 1686, Joannes de Bonney époux de Marie Veillet, fille du défunt Pierre Veillet. Esquer (Sustarren). L’ancienne maison Esquerrénéa de Saint Jean de Luz existe toujours et, probablement sieur de cette maison, Machico Esquer était, en 1612, maître du navire " la Saulvade " de cette ville. Dame en 1650 d’Esquer d’Anglet, Catherine de Landalde était l’épouse de Joannis d’Esquerre. En 1662, elle était citée comme épouse de Joannis d’Etcheverry, sieur de cette maison dont, à cette date était héritier Joannes Detcheverry, l’aîné, qui était en outre héritier de la maison d’Arancette d’Arcangues. Il est certain que Joannis d’Esquerre et Joannis Detcheverry étaient la même personne, désignée, tantôt sous le nom de la maison habitée, tantôt sous le patronyme de son père. Esterlocq : voir Lesterlocq Etcheverry (Sustarren). Sans Etcheverry d’Anglet fut cité en 1395, ce qui prouve qu’il s’agit d’une très ancienne maison. En était sieur, dans les années 1595, Jehan Detcheverry dont la fille épousa avant juillet 1618 Augeron de Soulé (Dussoullé, de Solet, …). Fils héritier de ces derniers, Pierre de Soulé se maria à Domeings de Haristoy qui devint veuve avant décembre 1639 et qui avait pour gendre, en 1652, Dominique (Menjou) Duvignau, époux de Domeings de Soulé, sa fille. Née de ces derniers, Domeings Duvignau se maria à Jean de Mansiet, décédé le 25 avril 1680, sieur d’Echeverry. Par ailleurs, furent cités : en 1659, Jean de Hirigoyen et son fils, Jean Detcheverry, héritier coutumier de la maison Etcheverry, et en 1671, Adam de Bonney dit autrement Detcheverry. Les uns étaient sans doute les propriétaires fonciers et les autres les occupants. Francèze ou Francèse. Sieur de cette maison, Marticot de Mimiague était en 1615 l’un des jurats d’Anglet. Mais il fut aussi nommé Marticot de Saraspé, et époux de Catherine de Francèze, le 2 juillet 1620, pour le baptême de sa fille Laurencine. En 1643, il était Marticot de Francèze. Le nom de Saraspé était-il le nom de sa maison natale, et Mimiague celui du patronyme de son père ?ou inversement ? Quant au fils héritier, il fut même nommé Laurent de Mimiague, sieur de Francèze, abbé d’Anglet en 1662 et Laurent de Saraspé, autrement de Mimiague en 1671. Il avait épousé, avec contrat de 1641, Marie de Hirigoyen, fille de Jacmot de Hirigoyen et de Jeanne de Caparitz, sieur et dame vieux de Lesterlocq. Fille héritière, Catherine de Mimiague épousa Pétry de Lassale qui devint veuf avant février 1681. Gailhou ou Dougailhou. En 1631, Augier de Caparitz était dit Dougailhou. Puis en 1651, lui et son épouse, Saubade de Hitze étaient sieur et dame de Gailhou. Auger Duvignau en était le sieur en 1670. Gentin. Ont été dits de cette maison, en 1632, Jehan de Salenave et en 1645, Coulau de Labourdique. Augier de Gentin était en 1628 tuilier. Guichon (Sustarren). Dans les années 1610, N. Detcheverry (qui décédera avant novembre 1635) et son épouse Gracianne de Massanges étaient sieur et dame de cette maison. Leur fils Jéhannes Detcheverry était cité en 1641 comme marchand hôtelier. Il mourut avant décembre 1649, date à laquelle sa fille, Gracianne Detcheverry (décédée en 1658) était déjà mariée à Bertrand Detchourrouty. En 1669, fille aînée de ceux-ci, Marie Detchourrouty était héritière de Guichon. Harambillet (Bas). Cette maison existait en 1524, car, à cette date fut cité Martin de Harambillete. Dans les années 1610, était sieur de cette maison Marticot (Martin) de Bonney dit de Harambillet dont le fils, Arnault de Bonney épousa en ou avant 1637 Catherine de Gracidon (sœur de Jeanne de Gracidon de la maison Maria de Sustarren). Née de cette union, Jeanne de Bonney se maria en ou avant 1662 à Joannes de Lahitton. A cette date, ce dernier était dit sieur jeune de la maison Harambillet, son beau-père étant dit sieur vieux de la dite maison. Catherine de Gracidon mourut le 12 mars 1685, mais, sur le registre des sépultures, elle est mentionnée sous le nom de Catherine de Harambillet. Harcé : voir Diharce. Hausquette : voir moulin de Hausquette. Hausséguy. Il s’agit de l’un des plus anciens noms connus d’Anglet, cité dès 1198 : Fauségui, puis en 1253 J de Fausagui, en 1258 Domenjon de Faussegui, en 1331 Domenjon de Faucégui, en 1395 Pierre de Hausségui et en 1524 Johan de Hausséguy. Dans les années 1580, étaient sieur et dame de cette maison Pierre de Casenave et Saubadine de Hausséguy dont le fils Marticot de Hirigoyen dit de Hausséguy, ou aussi Marticot de Hausséguy, fut jurat en 1609 et abbé (maire) d’Anglet en 1621 et en 1633. Il avait épousé avant 1616 Marguerite Duvignau. Leur fils, Jehan de Hirigoyen dit aussi Jehan de Hausséguy épousa, avec contrat du 29 septembre 1643, Marie Duhalde, née à Garritz (sic) en Basse-Navarre. Il est probable qu’il était veuf, car en 1635, il était époux de Saubade de Sarramia. En 1687, Jeanne de Naubeis était dame de la maison de Hausséguy. En premières noces, elle avait été mariée à Jean de Massanges. Hiriart. Cette maison existait avant 1524. Car, à cette date, était cité Compagnet de Monbrun, en son nom et au nom de Per Arnaud, seigneur de la maison de Hiriart, son beau-père. Mariés avant avril 1625, Jean de Saint-Jean et Pinane de Laborde étaient sieur et dame de cette maison. Mais l’un et l’autre étaient parfois nommés Jean dit de Hiriart et Pinane de Hiriart. Leur fils Arnaut décéda avant 1670. A cette date, étaient cités : leur petit-fils, Joannis de Saint-Jean, leur gendre, Thomas de Sensarric, et leur autre fils, Saubadon de Saint-Jean, époux de Menjotte de Hitze et leur autre petit-fils, Estébenon de Saint-Jean, fils de ces derniers. Pour confirmer l’ancienneté de cette maison, il y a lieu d’ajouter quelques précisions : selon Eugène Goyhénèche, Peyronin de Hiriart était mentionné en 1395. En outre, dans l’inventaire effectué le 28 mai 1526 de la succession de Pernaud de Bordeu, sont mentionnés la maison, la vigne, le verger et les terres appelées de Hiriart à Anglet. Il était fils de Marie Daubergary qui fonda une prébende. Hiribeyty. Dans les années 1615, Domingine (ou Domeings) Hiribeyty était benoîte d’Anglet. Furent dites de cette maison : en 1616, Menjotte de Bessouye et en 1619 Jeanne de Souharsou. Celle-ci fut marraine le 12 décembre 1621 pour le baptême d’Etienne, fils de Martin Durcos et de Jeannette de Hiribeyty. En 1647, Esteben de Hiribeyty était sieur de cette maison et, en 1658, c’était Brunet ( ?) de Hiribeyty qui était cité avec son gendre Monjou de Hiriart. Ce dernier devait avoir pour épouse Catherine de Brunet dite de Hiribeyty qui fut mentionnée en 1661 avec son fils Joannes de Hiriart. Hirigoyen. Cette maison existait en 1524, Augeron de Hirigoyen, cité à cette date, prouvant son existence. En 1613, Menjonin de Bastan ( ?) et Maria de Lasalle, sieur cet dame de cette maison, furent parrain et marraine de Maria, fille de Jehan de Hirigoyen et de Jehanne de Coutailhe ( ?). En 1642, Michel de la Sourrouille était sieur de cette maison. Hitze. D’après l’excellent plan d’Anglet, avec ses quartiers, publié par Manex Goyhénetche dans son ouvrage sur cette ville, parmi les maisons anciennes qui y figurent, deux sont désignées sous le même nom : Hitce au quartier Brindos et Hitce au quartier du Haut. La détermination des personnes vivant dans chacune de ses maisons n’est donc pas facile et elle est en outre rendue plus compliquée par la coutume, la même personne pouvant être nommée sous deux noms, voire sous trois noms différents. Les informations sont par suite transcrites, ici, sans distinguer s’il s’agit de personnes vivant dans l’une ou l’autre maison Hitze, et, dans la mesure du possible, en respectant l’ordre chronologique résultant des documents consultés. Le 10 août 1599, Pétri de Mimiague et Jeanne de Hausséguy firent baptiser à Bayonne N.D. leur fille Saulvade. Furent cités sieurs de Hitze : en 1618 et 1623, Pétry de Mimiague ; en 1626, Nicolau de Laborde et Minjonin de Hitze qui sera aussi nommé Minjonin de Bonney ; en 1629, Martin de Mimiague, probablement fils de Pétry. Fils de Laurent de Hitze, Saubat de Hitze mourut au début du mois de mars 1644, célibataire, d’où l’extinction de l’hérédité pour cette branche. Fils de Minjonin de Bonney dit de Hitze, Adam de Bonney, sieur de cette maison contracta mariage en 1657 avec Gracy de Lanne (qui décédera avant 1664), fille de Jean Lanne, ce dernier, paradoxalement gendre du dit Menjonin de Bonney. Une autre fille de Jean Lanne, Saubade de Lanne épousa le 10 avril 1668 Vincent Veillet, maître chirurgien, fils de Pierre Veillet et de Domeings Duhalde. Vincent devint aussi maître jeune de Hitze. Il y eut aussi Sancin de Hitze, père de trois enfants connus : Esteben, l’aîné qui mourut le 2 juillet 1688 ; Marie, mariée avec contrat du 12 avril 1662 à Saubat de Harriet ; Michel de Hitze qui contracta mariage le 8 mars 1665 avec Jeanne de Brasquet. Esteben de Hitze, fils du dit Sancin, était aussi nommé en 1667 Esteben de Mimiague, sieur de Hitze. En outre, Auger de Montory, par son mariage en (ou avant) 1664 avec Joanote de Hitze, devint sieur de cette maison. Frère de la dite Joanote, Jean de Hitze épousa avec contrat du 8 février 1670 Marie de Largelas. Ihaussy, Ihaucy et aussi Hancy. Sans d’Ihaussy fut cité en 1395. Vers 1615, étaient sieur et dame d’Ihaucy : N. Hirigoyen et Marie de Jauréguy (décédée en mai 1658). Leur fils, Joannes Hirigoyen épousa Jeanne de Montauzé qui mourut en 1657. Ceux-ci eurent deux fils, Guilhem et Bernard de Hirigoyen. Jachou ou Yachou. Vers 1640, Etienne de Maisonnave, demeurant dans cette maison, avait épousé Domeings de Pardaillan, fille de Bertrand de Pardaillan, sieur d’Arnaut. Le dit Etienne, après une absence de 25 ans, revint en décembre 1669. Né vers 1598, Jean de Lamoulie était en 1667 dit de Jachou. Jauréguy. Peyrot et Jacmot de Jauréguy furent cités en 1524. En 1616, Menjotte de Bessouye était dame de cette maison dont le sieur, en 1622, était Jacmotton de Jauréguy époux de Saubadine de Hirigoyen dite aussi Saubadine de Hausséguy. Leur succédant, Jeannette de Jauréguy épousa Joannes de Loustaunau. En 1653, Esteven de Harambillet dit aussi de Vergès et Marie de Jauréguy étaient sieur et dame de cette maison. Il y avait aussi le Petit Jauréguy et le Grand Jauréguy. Joaniquo ou Joanicot. En 1666, Augeron de Bonecase était métayer à Joaniquo, bien appartenant à Pierre Lembeye, bourgeois et marchand de Bayonne. Labas. Fille de Sauvade de Montory et sœur de Me Jean Duvignau, prêtre d’Anglet, Marguerite Duvignau, héritière de cette maison en 1649, épousa avant 1658 Pierre de Silhouette. Laborde (Sustarren). Très ancienne était cette maison, qui fut citée en 1395 avec Berduc de La Borde. Puis il est difficile de trouver une suite logique parmi les personnes désignées, soit sieurs ou dames de cette maison ou dites de Laborde. Le 7 juillet 1620 fut baptisé Jeanlebon, fils de Pierre de Laborde et de Marie de Lahiton. S’agit-il des mêmes personnes mentionnées en 1645 : Petry Detcheverry et Marie de Lahiton, sieur et dame de la maison de Laborde de Sustarren. Il est possible que la dite Marie de Lahiton, veuve, se soit remariée avant 1632. A cette date, furent cités : en février, Pétry de Casenave (Etcheverry en langue basque) et Marie de Laborde, sieur et dame de Laborde et en décembre, Pétry Detcheverry, sieur de cette maison. Par ailleurs, Etienne de Cathalinotte et Françoise Ducoult (de Cout ?) étaient en 1630, dits de Laborde et le 12 décembre 1649, fut établi le contrat de mariage entre Gracy de Laborde, fille aînée de Jeanne de Laclau, veuve d’Arnault de Laborde, dame de Laborde et de Pierre de Laborde, tuilier d’Anglet. Etait dit sieur vieux de Laborde en 1661, Pierre de Bassenave (ou Casenave ou Detcheverry) dont le gendre était Joannes Daguerre, marié à sa fille Jeanne. Il avait aussi un fils Esteben de Bassenave décédé le 20 septembre 1689. Labourdique. Pétrico de Labourdique, cité en 1524, prouve l’ancienneté de cette maison dont, en 1615, Saubadon de Mimiague, abbé d’Anglet, était le maître. Le 6 février 1621, fut baptisé Joannes, fils de Jean de Salenave et de Menjotte de Hirigoyen, sieur et dame de Labourdique dont les successeurs cités furent, en 1665, Laurens de Laborde, en 1670, Saubadine de Hitze et, en outre, Marie de Laborde décédée le 8 septembre 1684 et Pierre de Naubeis mort le 18 novembre 1685. Lacabanne ou Lecabanne. Maison bien ancienne, elle existait en 1524 avec Jean de Lecabanne. En 1618, Compagnet de Guilhem était dit de cette maison dont, fils de Joannot de Lacabanne, Mathieu de Lacabanne et son épouse, Saubade de Bonney étaient les maîtres en 1643. En 1664, Joannes de Hiribeyty était sieur de Lacabanne (autrement Mesplès) et de Montory. Lagarette ou Lagareyte. Pierre de Lagareyte fut cité en 1395. Fils d’Esteven de Lagarette, charpentier, et de Jéhanne de Campet, Coulau de Lagarette contracta mariage le 4 janvier 1643 avec Catherine de Harostéguy, fille d’Arnaud, veuf de Jéhanne Detcheverry d’Arcangues. Lalanne. Fils d’Amanieu de la Sourreille, sieur de cette maison, et d’Estébenotte de Rouguet, Pierre de Lalanne (sic) contracta mariage le 12 mars 1629 avec Marie Hausséguy (sic), fille de Marticot de Hirigoyen, sieur de Hausséguy, et de Marguerite Duvignau. Lamolie ou Lamoulie. Furent dits de cette maison : en 1622 Sancin Ducasso et en 1646 Jean de Jachou (Yachou) né vers 1598 probablement le père d’Esteven de Jachou, décédé le 6 juin 1681, héritier de Lamoulie, peut-être, époux de Marie de Pouyanne, morte le 27 juin suivant. Lamothe. Furent cités : en 1624 Jéhan de Lamothe et en 1661 Monjony de Lamothe, fils de Jeanne de Laborde. Landalde (Brindos). Jéhan de Landalde et Pinane de Saraspé firent baptiser le 29 juin 1615 leur fille Gracy. Le même Jéhan de Landalde était l’époux, en 1620, de Menjoutine de Saraspé, et leur fils Etienne, baptisé le 3 novembre 1620, avait pour parrain Etienne de Landalde. Leur successeur fut Augeron de Landalde, jurat en 1661, marié à Jeanne de Sarthou. Ceux-ci marièrent leur fille héritière à Arnault de Barrail, puis le 3 juin 1665, date du contrat, leur fils Gaston à Marie de Pardaillan, veuve de Menjonin de Francèze et le 25 novembre 1669, date aussi du contrat, leur fils Bernard à Gracy Durcos, fille de Martin et de Martinotte de Lamothe. Lardas ou Lardatz (Sustarren). Ce verger fut donné en 1265 au Chapitre de Bayonne par Francese de Lue. Le 7 janvier 1685 décéda Jeanne, métayère de Lardatz. Larralde ou Larrayre ou Larrare. En 1395, fut cité Arnaud de Larralde et en 1524, le seigneur Yaques de Dalbaiz, seigneur de l’ostau de Larrare. Latchague ou Latzague ou aussi Latchaquy. En 1524, Guillaume de Létappi était seigneur de la maison de Latchaquy. Le 2 mai 1639, Henry de Lalande Danglade afferma pour six ans la métairie de Latchague à Martin Doyhamboure, charpentier, et à Marie Légarette, son épouse. En 1668, Pierre de Lalande bailla pour un an cette métairie à Jean de Chicoy et à Estébenotte de Laborde, le précédent métayer étant Mathieu Darrejusan. Laurens ou Laurans. En 1622, Jean de Lanne était dit de Laurens. Dans les années 1625, était sieur de cette maison Menjonin de Laurans dont la fille, Marie de Laurans épousa Saubadon de Loustalot qui, devenu veuf en 1647, se remaria, suivant le contrat du 9 novembre 1661 à Menjotte de Hitze, fille de Joanotte de Francèze veuve d’Esteben de Hitze. Fils de la dite Marie de Laurans, Menjonin de Laurans était, en 1670, sieur de cette maison. Laussuc ou Laussucq. Etaient sieur et dame de cette maison avant 1600 Jéhanisto de Grassidon et Marguerite de Casaubon qui moururent en ou avant 1619. Leur fils, Jéhanisto épousa Marie de Casaubon et, en 1617, ils avaient trois enfants : Estienne, Johanisto et Catherine de Grassidon. En 1661, Jean de Bortaire était métayer dans l’héritage de Laussucq. Né à Clairac (Lot et Garonne) vers 1719, le général de brigade Jean Labadie se retira en l’an VII au domaine de Laussucq. Alors qu’il était âgé de 55 ans, et en service en Pologne, il épousa le 15 février 1774 à Lukon (Palatinat de Lublin) Constance Garwolinska âgée de 17 ans. Revenu en France (à Bordeaux), il eut le commandement de l’un des bataillons de la Garde Nationale. Il participa à la guerre d’Espagne où il parvint au grade de général. Son épouse vint de Pologne en novembre 1802. Ses ressources étant insuffisantes et son époux étant âgé de 86 ans, elle obtint le 3 germinal an XIII, l’autorisation de gérer toutes leurs ressources. Leur fils, François Labadie fut commissaire de police d’Anglet. Lécomberry (Sustarren). Domenjotto de Lécomberry fut parrain en 1621. En 1662, fut cité Pétry de Sorhaitz, sieur jeune de Lécomberry de la paroisse de Sustarren (sic). Lesquerdo. Avant 1600, Pierre de Laborde et son épouse, Jeanne de Saint-Jean, étaient sieur et dame de cette maison. En 1594, cette dernière fut nommée, dans une affaire, Jéhanne de Lesquerdo. Leur fille Jeanne fut baptisée le 14 juillet 1602 à Bayonne N.D., le parrain étant Me Miquéou de Laborde, notaire. Mais c’est leur fille Marie qui leur succéda, ayant épousé Jacmot Darmendaritz. Né de cette union, Saubadon fut baptisé le 23 septembre 1620. Mais, fille de ladite Marie, celle-ci veuve avant 1642, Jeanne Darmendaritz, héritière, se maria à Pierre Dufourcq. Ils décédèrent, elle le 13 mars 1681 et lui le 7 janvier 1690. Leur fille épousa Jean-Petit Dublancq. Lesterlocq (Brindos). Il est difficile de situer les diverses personnes suivantes citées : Saubadon de Saint-Jean, sieur de Lesterlocq, parrain en 1617 ; Menault de Landalde et Jéhanne de Routge, pour le baptême le 21 octobre 1613 de leur fils Menjou ; le même Menault de Landalde, sieur de Lesterlocq, et Domeins de Montory à l’occasion du baptême le 8 juin 1619 de Jean leur fils ; Augeron de Landalde, sieur de Lesterlocq, jurat en 1636, probablement fils de Menault ; en 1621, Joannes de Hirigoyen et Jeanne de Caparitz, cités en 1641 sieur et dame vieux de Lesterlocq. En 1626, Laurence de Soulé, veuve, dame de Lesterlocq était mentionnée avec son fils Michéau du Brana. Par ailleurs, Compagnet de Larrieu fut le premier mari de Jeanne Petite de Lesterlocq et son fils, Esteben de Larrieu épousa Jeanne de Hausséguy. Celle-ci, veuve avant 1658 et mère de trois enfants se remaria à Jacmot de Hirigoyen. De cette union, naquirent quatre enfants mâles. Mais issu du premier mariage de ladite Jeanne de Hausséguy, l’héritier fut Jacmot de Larrieu qui contracta mariage le 12 février 1662 avec Menjotte de Laurans, fille de Menjonin. Lostalot et aussi Loustalot. Cette maison existait en 1524 avec Jeannot de Lostalot. Vers 1600 Jean Petit Damestoy et Marie de Noguéro, sieur et dame de Lostalot, firent baptiser à Bayonne N.D. le 2 septembre 1602, leur fille Jeanne. En 1618-1620, Saubadon de Saint-Jean était sieur de cette maison. Sa fille Françoise et son mari, Pierre de Mimiague furent parents de Marguerite née le 10 octobre 1621. Martinotte de Saint-Jean et Saubat de Casaux de Loustalot, marièrent le 11 mars 1658, date du contrat, leur fille Joanotte de Casaux à Jean de Hitze, héritier de Francèze, leur autre fille Marie de Casaux étant déjà l’épouse de Laurent d’Amesty, sieur de Loustalot. La dite Marie, dite Marie de Loustalot, mourut le 19 avril 1678. Par ailleurs, le 25 janvier 1668, fut établi le contrat de mariage de la fille de Jean Petit de Saint-Jean, sieur de Loustalot, et de Jeannotte Dublancq : Gracy et de Menjonin de Maisonnave de Pardaillan. Loustaunau ou Lhoustaunau. Furent sieurs de cette maison : en 1622, Etienne de Lhoustaunau, époux de Françoise du Cout, fille de Catherine de Labourt ; en 1624, Esteben de Cathalinotte et en 1669, Menjou Darnague, époux de Marie Lacroix. Maisonnave ou Maisonnabe. Le 8 juin 1615, fut baptisé Joannes, fils d’Augier de Maisonnave et de Saubade d’Urcos et le 17 octobre suivant, était cité Arnault Chicoy de Maisonnabe. En outre, furent cités : en 1653, Johannes de Bessouye dit de Hitce, sieur de Maisonnave, marchand hôtelier, puis en 1667 Joannes de Junca époux de Graci de Bessouye et en 1691 Pierre d’Etchourouty, aussi sieurs de cette maison. Mansiet (Sustarren). Dame de cette maison, Saubade de Loustalot mourut le 20 avril 1678. Maria (Sustarren). En 1266, cette maison était désignée sous le nom de " Sancte Marie à Hucetarren ", donc Sainte Marie au quartier Sutar. Puis dans les années 1600, elle fut nommée Maria et aussi Marie. Ainsi, le 18 novembre 1613 fut baptisée Jeanne, fils de Jéhan de Saricouette dit le Tambourin et de Marie de Capduboscq dite Maria. En 1626 et 1637, Jéhanne de Grassidon veuve, était dame de Maria et en 1630, était cité Martin de Saint-Jean dit de Marie. Sa fille héritière épousa Martin de Lahitton dit sieur de Doude Mary. Il était beau-frère de Marie de Saint-Jean qui contracta mariage le 18 novembre 1643 avec Jean Dougailhou d’Aubergary. En 1670, Pierre de Pinaquy était sieur de Maria, époux probablement de Marie de Lahitton. Celle-ci était en 1681 l’épouse de Pierre de Hausséguy. Martinon (Sustarren). Sieur et dame de cette maison dans les années 1600, Martinon de Hirigoyen et Marie Detcheverry eurent deux filles et un fils. Ce dernier épousa Jeanne du Mayre, fille de Bernard du Mayre de Sutar, mais, fille aînée et héritière, Marguerite Martinon épousa N. Hontarrède. Né de cette union, Etienne de Hontarrède fut cité en 1671 comme l’héritier de cette maison. Celle-ci fut probablement construite vers 1600 par le dit Martinon qui la nomma par son propre prénom. Messanges ou aussi Massanges. Etienne de Massanges, cité en 1514 et aussi en 1524 prouve l’ancienneté de cette maison. Le maître, avant 1600 et les années suivant cette date, était Guilhem de Hausséguy probablement marié à Gratianne de Massanges, celle-ci mentionnée en août 1617, comme veuve. Fils de ces derniers, Jéhan de Hausséguy, sieur jeune de Massanges et Marie Detcheverry, son épouse, firent baptiser le 7 juillet 1616 leur fils Guilhem. La dite Marie Detcheverry, avant 1635, était remariée à Pierre de Montausé. Si Miquéou Damanieu était sieur de Massanges en 1646, en 1647, furent cités Pernaut de Hausséguy et son neveu, Joannes de Massanges. L’héritier de cette maison fut Jean de Massanges, cité en 1669. Il épousa Saubade Veillet, fille de Pierre Veillet, qui décéda le 25 janvier 1675 et il se remaria le 2 mars 1683 à Jeanne de Naubeis. Mimiague. Cette maison existait déjà en 1524, avec Etienne de Mimiague. Dans un acte du 25 avril 1588, dont les mentions furent reprises dans un autre acte daté du 28 octobre 1622, furent cités Menjonote de Hirigoyen et son fils, Augeron de Mimiague. Le 11 juillet 1616, fut baptisé Marticot, fils de Pierre de Lostaunau et de Pinane de Saraspé, sieur et dame de Mimiague, le parrain étant Marticot de Mimiague, sieur de Francèze. Sans doute, eurent-ils d’autres enfants nés antérieurement dont une fille qui épousa en ou avant 1629 Jacmoton du Coult (aussi Ducout) dit Mimiague et dont le fils, Augeron Ducout, sieur de Mimiague, fut aussi nommé en 1653 Augeron de Mimiague, petit-fils de la dite Pinane de Saraspé, dite aussi Pinane de Mimiague. Miquéou. En 1617, Pétry Damesty est dit de Miquéou. En 1639, Marie de Miquéou et sa fille Estébenotte de Jauréguy, veuves, sont dames de cette maison dont sont maîtres en 1644 Raymond de Gensoulx, tuilier, et Marie de Brun, fille de Augier du Brun, héritier de Miquéou, et de Pinane de Pardaillan. Leur succédant, Marie de Gensoulx contracta mariage le 7 février 1667 avec Jacques de Labeylie, tuilier. Mousse ou Dou Mousse, Moussou ou encore Loumoussou. Cités en 1654, Mathieu du Brun et son fils, Bertrand du Brun étaient sieurs de cette maison. En 1655, Jean de Casenave était dit Doumousse. Moulins d’Anglet. Outre les moulins déjà cités : Haritzague et Brindos, il existait : Le moulin de Barbot dont le meunier en 1653 était Jean de Laberdesque. Le moulin de Sault avec pour meunier en 1640 Antoine Darribeyre. Le moulin Naou dit aussi le Moulinaou ou Moulignaou dont le sieur était dans les années 1600 Saubadon Daguerre. Son successeur, en 1635, était Sancin Daguerre, décédé en 1661, époux de Jeanne de Saint-Martin. Leur fils héritier coutumier fut Pierre Daguerre.Résidèrent aussi dans ce moulin en 1658, Jean de Saint-Jean et Catherine de Lalanne et en 1671, Mathieu de Saint-Martin. Le moulin de Hausquette ou " molin de Fausquete " cité en 1256 sur le " Livre d’Or de Bayonne " sur le ruisseau de Maharin. Il est rappelé que les religieuses de Saint-Bernard (dites aussi d’Esteiron, ou de Montori) acquirent le 3 août 1285 de Pierre de Brouau le quart de ce moulin. Elles l’affermèrent le 12 mars 1367 à Jean de Nicaster de Bayonne. Le nom de Hausquette prit de l’importance, car fut nommé sous ce nom le port situé à proximité, sur le bord de l’Adour. Cité dès 1392 et durant les XV ème et XVI ème siècles, on y chargeait et déchargeait diverses marchandises dont, pour citer un exemple, le 19 janvier 1513, 26 barriques de baleines venant de Biarritz. En période d’épidémies, certains navires y étaient mis en quarantaine, dont en 1603, quatre bâtiments venant de Londres. En 1520 et en 1524, furent cités Peyrot et Barthélémy de Hausquette. En 1591, Claude de Blampignon vint s’établir médecin de la ville de Bayonne. Il acquit une vigne et une terre de Hausquette où il fit construire son habitation. Vers 1638-1640, fut projeté l’établissement d’un hôpital militaire dans la maison de ce médecin dont le nom fut, au fil des années, retenu pour désigner tout le quartier, au détriment de celui de Hausquette. Toutefois, l’orthographe de ce nom fut modifiée en Blancpignon. Le moulin de Valentin. En 1717, Guillaume époux de Josèphe Duplantier était meunier dans ce moulin. Naubeys ou Naubeis. Ce nom est très ancien : A. de Naubeis est cité entre 1150 et 1170, et un autre A. de Naubeis fut mentionné en 1255. En 1524, c’était Menjon de Naubeys. En 1576, Bernard de Naubeis fut poursuivi pour avoir transporté du vin étranger de Vieux-Boucau à Anglet en temps prohibé. En 1607, le sieur Naubeys aussi d’Anglet fut menacé de son arquebuse par le neveu du " manchot " (sic), vigneron. Il s’agissait probablement d’ Esteben de Mimiague, sieur de Naubeis dans les années 1600, dit aussi Esteben de Naubeis, jurat en 1618. Son successeur fut Sancin de Mimiague, dit de Naubeis, époux de Marie de Caparitz dont les enfants connus sont Esteben de Mimiague de Naubeis et Joanotte, baptisée le 12 janvier 1618. La dite Marie de Caparitz, veuve, se remaria avant 1635 à Pierre de Cassagne (Cassaigne ou Lacassagne). Esteben de Naubeis en devint à son tour l’héritier et son épouse était probablement Claire de Montauzé. Leur fils Pierre de Naubeis, cité en 1670, fut héritier de cette maison dont le nom, ici aussi, suivant la coutume prévalut sur le nom patronymique. Notaire. Fils de Pinane de Mimiague veuve de Jéhan de Lahiton, notaire, Me Etienne de Lahiton était en 1618 aussi notaire et habitait Anglet. Ondritz (Sutar). Aussi Undéritz en 1149, Hondériz en 1198, Ondéridz en 1255, Hondritz. En 1521, fut cité Johanicot d’Ondritz et avant 1643, Pierre de Lasserre et Françoise de Lugan habitaient alors à l’héritage d’Ondritz. Leur fille Jéhanne de Lasserre épousa le 28 octobre 1643, date du contrat, Menault de Moulignaou. Veuve, elle contracta une nouvelle union le 25 juillet 1645 avec Jean de Big, laboureur, habitant St Martin de Seignanx. En 1669, Joannes Detcheverry était sieur de cette maison. Ondritz-Petit, aussi Petit-Ondritz. En 1661, étaient maîtres de cette maison, Marie de Lahiton, veuve de Saubadon de Sartou et son gendre, Joannes d’Etchegaray. Paratayre ou aussi Portaire, Paretayre, Duparatoire, Paratoire, … En 1632, habitaient cette maison Gracy Durcos veuve de Pierre de Barthière (Barretière) et leur fille Domeings de Barthière. Celle-ci épousa Jean de Hirigoyen. Issue de cette union, Gracy de Hirigoyen contracta mariage le 31 mars 1666 avec Pierre de Chiloque, probablement né à Urt, et décédé le 26 juillet 1686. Pardaillan. Dans les années 1615-1635, Bertrand de Lamaison, dit de Pardaillan, avait pour épouse Marie de Lostaunau. Puis furent sieur et dame de cette maison, Menjonin de Maisonnave et Marie de Caparitz, conjoints. Leur deuxième fils, Menjonin de Maisonnave contracta mariage le 25 janvier 1668 avec Gracy de Saint-Jean et leur fille aînée héritière, Marie de Pardaillan, veuve, se remaria en février 1670 à Joannes Dubarrail. Pétrichon. Dans les années 1615-1635, Saubadon de Hirigoyen et Estébenotte de Saint-Pau étaient sieur et dame de cette maison. Celle-ci fut sans doute rénovée ou reconstruite, car en octobre 1669, Pierre du Barrail et Gracy de Bessouye furent cités comme maîtres de la maison neuve de Pétrichon. Peyré. Sieur de cette maison, Saubadon Durcos épousa Jeanne de Hirigoyen, fille de Saubadon de Hirigoyen et d’Estébenotte de Saint-Pau, précités, de Pétrichon. L’héritier, né de cette union, fut Saubat Durcos, qui, en 1661, devait partir en voyage vers les tuileries du roi d’Espagne. Veuve, la dite Jeanne de Hirigoyen se remaria à Menjonin de Bonney, sieur vieux de Hitze. Plaisance (Brindos). Vers 1565-1569, Saubat de Sorhaindo, en récompense des services rendus à la ville de Bayonne, eut pour lui et ses héritiers, l’entrée franche de tous les produits de sa propriété de Plaisance située à Brindos. En 1604, Charles de Sorhaindo en était l’héritier. Quintau. En 1631, Pierre de Passarieu, Gracianotte Duvignau et leur gendre habitaient la maison Quintau appartenant à Marie de Laborde, veuve, résidant à Bayonne. Aussi, habitèrent cette maison : Augier de Laborde en 1662 ; Gracy de Menaut qui en était jeune dame décéda en 1678 ; Domeins de Quintau morte en 1682 et Jean-Petit de Quintau décédé en juillet 1689. Ras. Vers 1650, Jean de Hitze, sieur du Ras, était marié à Joannote de Cazaux. Leur fille aînée, Joanotte de Hitze contracta mariage le 29 janvier 1670 avec Menjonin de Coulau, second fils de Jean de Colau, sieur de Largelas. Mais antérieurement, fut établi le 12 décembre 1661 le contrat de mariage de Menjotte de Hitze, fille de feu Esteben de Hitze et de Joanotte de Francèze dite du Ras, et de Saubadon de Loustalot, veuf de Marie de Laurans. Rouge ou Routge. En 1623, furent cités, Estébenotte de Routge, veuve, dame de cette maison et son fils, Guilhem Darieu, laboureur. En outre, ont été mentionnés : en 1660, Augeron de Routge ; en 1661 Pierre de Mimiague, sieur de Routge dont la fille, Marie de Mimiague épousa Esteben Darmendaritz. Rolan ou Rolland. Avant 1650, Marguerite de Rolland, fille de cette maison, épousa Bernard de Montauzé et leur fils, Pierre ou Pétry de Rolland (sic) avait pour femme en 1670 Marie de Cathelinotte. Le 21 juin 1665, Bernard de Montauzé, sans doute le fils, contracta mariage avec Marie de Lafourcade, fille de Pierre de Lafourcade. Saint-Jean. En 1617, Saubadon de Saint-Jean était abbé (maire) d’Anglet. En 1621, fut cité Martin de Marie, dit de Saint-Jean, laboureur. Saraspe (Brindos). Il s’agit d’une ancienne maison d’Anglet existant avant 1524, année au cours de laquelle furent cités Saubadon et Augeron de Saraspe. Nous avons mentionné, ci-dessus, la prébende de Saraspe fondée en 1385. En réalité, la prébende appelée d’Arberoue fut fondée en la cathédrale de Bayonne le 20 avril 1385 par Sanctius d’Arberoue, pour lui et sa femme, Marie d’Arrebost. Mais en 1584, le patron de cette prébende fut Jean dit Jacmoton de Saraspe qui lui donna son nom. Le titre appartenait bien à la maison Saraspe d’Anglet. En 1623, Pinane de Laborde veuve de Colaou de Saint-Jean dit de Saraspe et leur fils légitime, Jean de Saint-Jean dit de Lamothe déclarèrent que par contrat du 8 décembre 1608, les dits Colaou et Pinane avaient vendu à Pierre Veillet les deux vignes appelées de Saraspe pour 450 livres.Le dit Veillet les laissa " en faisandure " aux vendeurs avec pacte de rachat. Fils de Jean de Saint-Jean dit de Lamothe, dit aussi Jean de Lamothe dit de Saraspe, Claude (Colaou) de Lamothe dit de Saraspé lui succéda et il fut à son tour patron de la prébende de Saraspe. Il épousa Gracie de Lanne. En 1660, il nomma comme prébendier Me Jean de Peirecaube, écolier et clerc tonsuré. Son fils aîné et héritier, Laurent de Lamothe, contracta mariage le 26 octobre 1665 avec Catherine Decez, fille de Marguerite de Casenave, veuve de Pierre Decez, vivant, patissier de Bayonne. Saricouette (Brindos). Avant 1600 et dans les années suivantes, Estienne Duvignau était sieur de cette maison. Son successeur fut son fils, Jéhan Duvignau dit aussi de Saricouette, qui épousa Marie de Capdeboscq. Fille héritière de ces derniers, Jeanne de Saricouette contracta mariage le 28 octobre 1627 avec Pierre de Passearrieu, fils de Pierre de Passearrieu et de Graciannotte du Vignau. Dame de cette maison, Jeanne de Souharsou mourut avant avril 1648. En 1619, elle était dite de Hiribeyty. Joannis de Lafargue, abbé d’Anglet en 1627 et jurat en 1633, fut mentionné en 1652 sieur de Sarricouette ainsi qu’Arnaut de Coussenx et fils de ce dernier, Jean de Coussenx était en 1679, sieur jeune de cette maison. Sincos (Brindos). Il s’agit de l’une des plus anciennes maisons d’Anglet, car dans le " Livre d’Or de Bayonne ", elle est citée dès 1141, avec notamment W. de Sincos et Lobet de Sincos. En 1141, Arnaud, chanoine, donna à l’église la moitié du moulin qui est sur le chemin de Sincos. Ceci prouve l’existence à cette date de la maison de Sincos, et d’autre part, celle du moulin de Brindos, bien que le nom du moulin ne soit pas precisé dans le document déchiffré par l’abbé Bidache. Sincos était, en effet, située dans le quartier de Bérindos et cette maison qui existait encore en 1600 a disparu depuis. Teule et aussi Teulle et Teuler. Ancienne maison, elle existait en 1524 avec Martinon de Teuler. Abbé (maire) d’Anglet en 1613, Esteben de Teulé était probablement marié à Marie de Hausséguy, dame de cette maison, qui fut marraine le 10 février 1622 au baptême de Jean, fils de Pierre de Teule et de Marguerite de Jauréguy. En 1646, Bertrand d’Aubergary était dit de Teule, mais il s’agissait probablement de Bertrand Duvignau dit aussi en 1652 de Teule, époux de Marie de la Sourrouille. Leur fille, Saubadine Duvignau était mariée à Augeron de Mimiague dont le frère, Martin de Mimiague était en 1658 sieur jeune de Teule. Autre fille, Saubade Duvignau contracta mariage le 19 janvier 1656 avec Martin Ducout (du Cout), frère d’Augeron Ducout, sieur de Mimiague. La coutume brouillant les pistes, il apparaît que Martin Ducout était aussi nommé Martin de Mimiague et qu’ Augeron Ducout, sieur de Mimiague était simplement appelé Augeron de Mimiague. Treuillet ou Trouillet. En 1643, était sieur de cette maison Berset de Hiribeyty dit aussi Loubon de Truillet. Sa fille, Catherine d’Hiribeyty, héritière coutumière, épousa Menjonin de Hiriart, mais ce dernier décéda avant le 28 mars 1659. Si en 1653, Jean de Soubre était dit de Trouillet, en 1662, Jean de Chose était le sieur jeune de cette maison, Loubon de Trouillet en étant le sieur vieux. Urcos (Brindos). C’est l’une des plus anciennes maisons d’Anglet. Elle est citée en 1149, 1150, 1198, 1199 dans le " Livre d’Or de Bayonne ". Vers 1630-1640, fille de cette maison, Jeanne Durcos était l’épouse d’ Esteben Dolhonde qui mourut avant 1660 et qui était fils de Martin Dolhonde dit Durcos. Fils du dit Esteben, Martin Dolhonde, héritier d’Urcos, décéda avant octobre 1676. Il avait épousé Saubade Larréguy. Né de cette union, Martin Dolhonde servit dans l’Armée Navale du roi en 1691, sur le vaisseau " Le Laurier ". Vergès. Fils d’Augier de Harambillet, Jean de Harambillet était dit de Vergès en 1642. Ci-dessus, ont été citées un certain nombre de maisons d’Anglet qui existaient dans les années 1600, avec quelques personnes qui y ont habité et, éventuellement leurs propriétaires. Mais cette liste n’est pas exhaustive. Quelques marinsEn raison de la situation d’Anglet, il était normal de trouver parmi ses habitants quelques marins. Quelques exemples peuvent être cités : D’après un acte notarié du 8 février 1635, Fortis de Laborde, marinier d’Anglet s’était emparé du " Guilhem Adriasen ", navire échoué au havre de la ville. Il en avait fait vente à Marie de Menjotte ainsi qu’à Marie de Lastrade et à Petit de Caulin de Biarritz. Pierre Brunet avait été embarqué le 1er avril 1696 en qualité de matelot sur le corsaire " La Favorite " (80 tonnaux, 6 canons) armé à bayonne et commandé par Bertrand Cabarrus. Martin Dolhonde de la maison Urcos, cité ci-dessus, avait donc été enrôlé sur le vaisseau du roi " Le Laurier ". Reportés sur les registres de sépultures, des services funêbres célébrés en leur mémoire, prouvent que plusieurs marins n’eurent pas la joie de revenir au port d’embarquement. Parmi ceux-ci : Arnaud Dancous, âgé de 22 ans, enrôlé sur le corsaire " La Bellone " de Bayonne (200 tonnaux, 24 canons, 16 pierriers, 238 hommes) qui, sorti en course en janvier 1746 sous le commandement de Pierre Labat, disparut en mer après s’être emparé de deux navires ennemis. En 1747, des honneurs funêbres concernèrent : Jean Daguerre (35 ans) et Dominique de Labourdique morts à Saint-Domingue ; Pierre de Poigt (22 ans) et Dominique de Goueytes (28 ans) décédés à La Rochelle, au retour de leur voyage vers la Martinique ; Laurent Gentin mort aussi à Saint-Domingue. En 1750 : Jean Larrebat (24 ans) matelot sur " La Sozie " qui a péri à l’entrée de la Martinique, venant de la Guinée ; Raymond Dordains (28 ans) matelot sur " Le Mars " commandé par Minbielle pour Saint-Domingue. En 1754 : Jean Saint-Jean mort à Québec. Ci-dessus, a été cité Jean Larrebat matelot sur " La Sozie " qui périt à l’entrée de la Martinique. Arnaud Nogués, originaire d’Anglet et époux de Marie Dugan, maîtresse jeune de la maison Magdeleine de Biarritz, mourut aussi avec tout l’équipage de ce navire négrier commandé par noble René Félix Dubois de Halbran qui, natif du diocèse de Vannes, s’installa à Bayonne après son mariage avec Jeanne Berho. Ce capitaine, avec une permission du 7 octobre 1748 des Directeurs de la Compagnie des Indes, commanda donc " La Sozie " de Bayonne et après 16 mois de navigation, fit naufrage près de l’île de la Martinique. Deux marins d’Anglet participèrent donc à la traite des Noirs. En 1756, Jean Halty et Pierre Naubeys décédèrent en mer sur le vaisseau " L’Oriflamme " de Bordeaux, capitaine Renaud. Ici ont été mentionnés quelques exemples seulement. Mais il y eut un grand capitaine de navires marchands et corsaires à Anglet. Il s’agit de Martin Jorlis dont un centre commercial porte aujourd’hui le nom, car il vécut dans ce quartier. Sa vie (1775-1830) et son activité maritime ont été relatées dans un article publié par le vice-amiral Dambier dans le n° 151 de 1996 de la Société des Sciences Lettres et Arts de Bayonne. " Capitaine Martin Jorlis ", tel est le nom qui a été donné au canot de sauvetage tous temps de la Société Nationale de Sauvetage en Mer, canot amarré au port de plaisance d’Anglet, près du lieu où résida ce grand marin. Le choix de ce nom était donc très justifié. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
(page mise à jour le 31/1/2004) |