400ème anniversaire de la fondation de QUÉBEC

Née en 1718, fille de David, négociant à Saint Esprit.

Le baptême d'Esther n'a pas été trouvé en 1718. Ce n'est pas étonnant, car les baptêmes d'enfants dits fils de " portugais " ou de " marchands portugais " sont nombreux sur les registres qui vont de 1653 à 1670, puis ils disparaissent presque en totalité à partir de cette période. Il reste encore quelques baptêmes jusqu'en 1750, mais ils sont très rares, et souvent d'enfants illégitimes de " marchands portugais " et de femmes catholiques. Exceptionnellement, les parents portent les deux des patronymes espagnols ou portugais, caractérisant le groupe des " portugais ", juifs de Saint Esprit.

Il n'y a aucune mention de BRANDOM dans les registres de mariages et de décès du XVIIème siècle. Il faut avoir en tête le fait, mentionné par les historiens (Léon en 1893, Nahon, Tréfousse, Colloque de 1992 de Bayonne sur la Communauté Juive), que depuis 1671, date à laquelle les juifs de Saint Esprit ont disposé de leur propre cimetière : le Campot de Saint Simon, ils ont aussi cessé de faire baptiser leurs enfants à l'église catholique (à part les exceptions ci-dessus signalées). Il en est de même pour les mariages.
Les listes d'état civil, déposées par la Communauté Juive de Bayonne, à la Bibliothèque Municipale, commencent en 1750. Dans l'intervalle, il est donc impossible de trouver la trace d'une naissance dans la communauté juive. Les enregistrements ont du exister mais, ou ces archives ont disparues à la Synagogue, ou elles n'ont pas été déposées à la Bibliothèque. Pour preuve l'article publié dans le numéro 44 de " La Revue GHF " dans lequel Sieur Abraham Flores, habitant d'Amsterdam, est né à Saint Esprit, où il a reçu la circoncision le 21 mai 1707. Le livre de circoncision était tenu par feu sieur Sansin Louis, et lequel est au pouvoir de sieur Izac Pereira détenteur du dit livre appartenant à la nation… Acte notarié passé à Bayonne le 20/5/1729 chez Duclercq, notaire royal (liasse 3E3348), et adressé à Monsieur Florès Abraham d'Amsterdam, à sa demande. Ont comparu plusieurs membres de la communauté juive de Saint Esprit.

En ce qui concerne la famille BRANDOM (ou Brandam quelques fois), leur présence est attestée à Saint Esprit dès la fin du XVIIème siècle. En 1697, Jacob Pereyre Brandom fait partie des notables qui ont obtenu des armoiries particulières, lorsque le gouvernement de Louis XIV obligea les nobles déjà pourvus d'armoiries à les faire enregistrer en payant une taxe d'inscription, et les vendit de bon cœur aux bourgeois suffisamment nantis pour les acquérir.

Au cours du 18ème et du 19ème siècles des BRANDOM (et des Brandam) sont membres du Consistoire. Il n'existait pas de grande synagogue centrale à Saint Esprit (la Grande Synagogue ne sera bâtie qu'en 1837). Mais il existait plusieurs lieux de culte semi officiels (du fort Saint Jean, chez Gueldes, le temple de la rue des jardins, le temple de Jean d'Amou et le temple de BRANDON, situé au 22, Place saint Esprit).

Recherche effectuée par Marie Louise ETCHEVERRY.